[nettime-fr] Rencontres Internationales Paris/Berlin

[horscircuit <horscircuit@ensba.fr>]

Rencontres Internationales Paris/Berlin >> Appel à proposition >> Jusqu'au 30 juin
2000



Les Rencontres Internationales Paris/Berlin proposent une action
transdisciplinaire, en faveur de la création contemporaine en cinéma, vidéo, arts
plastiques.

Notre volonté de décloisonner différents milieux de création, différents espaces,
ainsi que leurs publics, et de les faire se rencontrer, accompagne notre action 
pour un événement ouvert, à même de faire émerger spécificités et correspondances
des langages, des regards, au sein d'une création contemporaine en 
mouvement.

Cet événement, non commercial et sans compétition, est mis en place par
roARaTorio, Association Loi 1901 à But Culturel.

La programmation sera présentée à Paris et à Berlin.

Dates des Rencontres > Automne 2000



L'appel à proposition est ouvert pour les cycles cinéma 35 mm, 16 mm, super 8, et
vidéo, sans restriction de genre et de durée ; et en arts plastiques pour des 
productions de type installation, performance, multimédia et création sonore.

Cycles Films et Vidéos
> Cinéma expérimental  - 35 mm, 16 mm et super 8
> Art vidéo / Vidéo expérimentale - Tout support vidéo
> Fiction / Long métrage - Tout support film et vidéo
> Fiction / Court, moyen métrage - Tout support film et vidéo
> Documentaire - Tout support film et vidéo
> Film d'animation - Tout support film et vidéo

Autres Cycles
> Intervention - Performance, projection-performance, intervention
> Installation - Installation sonore, -cinéma, -vidéo, -multimédia
> Ecriture interactive, multimédia - Action en réseau, forum, oeuvre en ligne,
CD-rom, interaction temps réel
> Création sonore - Lecture, poésie sonore, musique expérimentale,
projection-concert


Les propositions sont reçues sur cassette VHS, accompagnées d'une fiche de
proposition remplie, JUSQU'AU 30 JUIN 2000. La fiche de proposition, ainsi que 
toutes les informations relatives aux Rencontres sont disponibles sur demande :

email _ horscircuit@ensba.fr _ Tel : 01 40 26 66 34 _ Site Internet _
http://campus.ensba.fr/horscircuit

Les propositions sont à envoyer accompagnées de la fiche de proposition, à
l'adresse :
Rencontres Internationales Paris/Berlin
51, rue Montorgueil
75002 Paris
FRANCE


Nous nous tenons à votre disposition pour vous communiquer toute information
complémentaire dont vous pourriez avoir besoin.



Rencontres Internationales Paris/Berlin
51, rue Montorgueil - 75002 Paris - FRANCE
Tél : 01 40 26 66 34 / Fax : 01 42 33 36 44
Site Internet _ http://campus.ensba.fr/horscircuit
email _ horscircuit@ensba.fr 



Les Rencontres Internationales Paris/Berlin engagent une action culturelle
transdisciplinaire, en faveur de la création contemporaine en cinéma, vidéo, et
arts 
plastiques, visant à ouvrir un espace de découverte et de partage, un espace où se
croisent et se rencontrent différents langages, différents publics. Cet 
événement propose la diffusion à Paris et Berlin d'une programmation de haut
niveau dans les domaines envisagés auprès d'un large public, et la dynamisation 
des échanges entre artistes, réalisateurs et acteurs de la vie artistique et
culturelle. 

Les prochaines Rencontres se dérouleront à Paris et Berlin à l'automne 2000. Les
précédentes éditions des Rencontres ont eu lieu en 1997 à Paris, en 1998 à 
Berlin, et en 1999 à Paris. 
   
Ces Rencontres ont reçu en 1998 et 1999 le soutien du Ministère de la Culture -
DRAC Ile-de-France, de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, du 
Centre Georges Pompidou, du Forum des Images, des sociétés Barco France, Philips
France, Arjomari diffusion, Point du Jour, et Script Laser. L'événement a 
également reçu le parrainage de l'Unesco.

La première édition des Rencontres, en août 1997 à Paris au cinéma Action
Christine Odéon, présentait une programmation principalement dans les domaines 
du cinéma et de la vidéo ; Cette transversalité de supports - super 8, 16 mm, 35
mm et vidéo -, de genres - film expérimental, fiction, documentaire, art vidéo...
-, et 
de pratiques - apparentées au cinéma et aux arts plastiques -, a permis d'ouvrir
un espace vivant de diffusion et de rencontre, et de concrétiser l'idée de 
transversalité au travers d'un événement particulier. 

La dernière présentation des Rencontres à Berlin a eu lieu du 3 au 9 décembre
1998, au cinéma et centre d'arts Brotfabrik. La programmation présentée 
réunissait des films et vidéos, dont notamment une carte blanche élaborée par
Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, un cycle d'interventions et performances, un

cycle installations et concerts. 

Les Rencontres à Paris en 1999 ont eu lieu du 10 au 22 juin. Elles se sont
déroulées dans différents lieux, ainsi mis en relation : les projections de films
et vidéos, 
les débats ainsi que plusieurs interventions ont eu lieu à l'Ecole Nationale
Supérieure des Beaux-Arts, au cinéma Action Christine Odéon, au cinéma Jean Dame, 
et à l'auditorium de la Fnac-les-Halles. Un espace d'exposition a été ouvert tous
les jours, à Cerise - un nouvel espace dans le centre de Paris -, où ont été 
présentés des installations, des vidéos en projections et des programmes vidéos
sur moniteur, ainsi qu'une vidéothèque et une sonothèque consultables à la 
demande. Trois soirées de performances, lectures et concerts, ont été également
proposées dans cet espace. L'espace d'art contemporain 'Public' a également 
accueilli une partie de notre programmation pour la présentation de documents
vidéos de performances, ainsi que des interventions. Une gratuité d'accès 
caractérisait l'ensemble de cette manifestation.

La programmation à Paris comprenait la programmation présentée à Berlin, ainsi que
d'autres réalisations, installations, interventions, performances et débats. 
Elle a réunit des films et vidéos provenant de 35 pays différents, fictions,
cinéma expérimental, documentaires, art vidéo, vidéos expérimentales, documents,
sur 
supports 35 mm, 16 mm, super 8 et vidéo ; plusieurs cartes blanches : à Danièle
Huillet et Jean-Marie Straub, à Robert Cahen, à Claus Löser (film archives 
Ex.Oriente.Lux), et à Jean Rouch ; un hommage à Michel Journiac ; une quarantaine
de performances, poésie sonore, interventions, projections-performances, 
vidéo-danse, projections-concerts ; un cycle installations : installations in
situ, installations multimédias, installations vidéo et cinéma, vidéoprojections
de nuit, 
installations sonores ; des débats.

L'ensemble des informations relatives aux Rencontres ainsi qu'un catalogue en
ligne sont disponibles sur notre site Internet (à l'adresse 
http://campus.ensba.fr/horscircuit).



Rencontres Internationales Paris/Berlin
51, rue Montorgueil - 75002 Paris - FRANCE
Tél : 01 40 26 66 34 / Fax : 01 42 33 36 44
Site Internet _ http://campus.ensba.fr/horscircuit
email _ horscircuit@ensba.fr 



L'initiative des Rencontres Internationales Paris/Berlin part d'un nombre de
constats : 

Trop de réalisations ne trouvent aucun lieu de diffusion, faute de moyens ou d'un
distributeur, faute de correspondre à des critères économiques ou esthétiques. 
Ces réalisations sont diffusées à un public confidentiel averti, ou n'atteignent
que longtemps après un public plus étendu. Aussi, les espaces qui aujourd'hui 
diffusent et présentent la création cinématographique, vidéo et arts plastiques se
spécialisent le plus souvent dans un domaine particulier : art vidéo et 
installations en galeries et musées, festivals de courts ou de longs métrages,
festivals de documentaires, festivals de films expérimentaux, réseaux parallèles
de 
films indépendants, réseaux parallèles de films super 8, etc. Ces différentes
pratiques, identifiées à des espaces déterminés, portent des signes socioculturels

distinctifs. Depuis quelques années, certains espaces s'ouvrent à la
multidisciplinarité. Dans un contexte de rencontre et d'échanges, la présentation
d'oeuvres de 
provenances différentes déplace les points de vue et est susceptible de
questionnements fertiles.

Les difficultés considérables que rencontrent artistes et réalisateurs, tant au
niveau de la production que de la diffusion de leurs oeuvres, entraînent de 
nombreuses inégalités. Un parti-pris technologique et ses conséquences économiques
imposent une norme entre ce qui serait "professionnel" et ce qui serait 
"amateur", alors que les moyens techniques utilisés dans une réalisation restent
en-deçà de l'importance d'une production. Ainsi, l'industrie cinématographique et 
audiovisuelle laisse de côté des domaines d'expression d'un dynamisme et d'une
créativité permanente, ceux des réalisations expérimentales, souvent 
autoproduites, en vidéo, super 8 et 16 mm. Par ailleurs, les installations en
relation avec des espaces spécifiques, et les performances, répondant peu aux 
attentes du maché, trouvent une place trop restreinte en galerie et musée. . Le
choix d'un support, d'une pratique, n'est pas seulement tributaire d'une
possibilité 
économique, il est avant tout celui d'un langage. La diversité des supports et des
pratiques devient le signe d'une richesse des expressions, et leurs rencontres 
au sein d'un même événement est la possibilité d'invention de formes nouvelles.

Aussi, souvent, une méconnaissance réciproque d'une pratique à l'autre est à
constater. La pratique de la performance est souvent confondue avec une forme 
théâtrale condensée ou avec une activité de mise en scène, la pratique des
installations se trouve réduite à l'extension multimédia de l'espace de la toile
ou de la 
sculpture, les pratiques multimédias sont très souvent confondues avec
l'application des technologies numériques, et les pratiques artistiques faisant
appel à ces 
techniques - domaine aux enjeux économiques considérables -, s'accompagnent le
plus souvent d'un déballage technique virtuose et d'une exploration studieuse 
des possibilités de la machine... Par ailleurs, la perception d'une oeuvre reste
souvent conditionnée par un jugement de conformité ou de non-conformité avec un 
discours de vérité relatif à telle ou telle pratique, omettant par là que telle et
telle pratique articulent des langages différents répondant avant tout à des
contextes et 
des enjeux différents. Projection, présence éphémère, intervention, circulation
d'un sens dans un espace, interaction, déplacent les points de vues sur l'oeuvre, 
questionnent son rapport à l'objet, et peuvent ouvrir à des langages différents. 

Du point de vue du public la question demeure problématique : si chaque domaine de
diffusion a son public d'initiés, il est difficile d'être informé en y étant 
extérieur ; pour le grand public, qui n'associe pas musées et galeries à des
espaces de l'art vivant, les seuls lieux de diffusion de la création contemporaine
dans 
le domaine de l'image sont les "espaces cinéma", où les grand circuits de
distribution ne proposent plus que des images convenues et des formes académiques 
de narration. Aussi, la création contemporaine reste perçue comme opaque, objet du
lieu commun de l'inutile complication, stérile et vaine. Aujourd'hui, de plus en 
plus, chacun veut être "chez soi", et attend un service culturel conforme à son
goût qui lui est donc servi. Les processus d'identification narcissiques se
trouvent 
alors renforcés, évacuant par là-même toute possibilité de découverte et
d'ouverture à ce qui est autre. Une médiation active est indispensable pour
déplacer les 
polarités d'un comportement culturel passif, et "faire se déplacer" les publics et
rendre possible de nouvelles circulations impliquant une participation active. Il 
s'agit de donner la possibilité à des publics, avertis ou non, de comprendre
qu'ils sont concernés par cette création multiple, que cette création n'est pas si

distante de leur propre vie. Et cette rupture n'est pas tant due à un désintérêt
ou à une incompatibilité de goût, qu'à un manque de repère et une rupture dans les

codes de communication conditionnant réception et compréhension d'une oeuvre. De
nombreux exemples nous prouvent la possibilité d'une diffusion de l'art au 
quotidien et de son appropriation ou de sa réception dynamique par le public. Une
programmation articulée à partir de projections de type cinéma possède un 
potentiel de rencontre entre différents publics ; le lieu de projection, perçu
comme lieu démocratique, et associé à une activité culturelle connotée
positivement, 
rend plus disponible à la découverte, prédispose à un regard ouvert. 

Un décloisonnement des différents domaines de création, de leurs espaces de
diffusion et de leurs publics est d'autant plus nécessaire qu'il est une des 
réponses aux problèmes considérables que connaissent la création, sa diffusion et
sa réception. Un état des lieux dans les différents domaines envisagés 
souligne la grande nécessité d'événements de diffusion transdisciplinaire. Cette
transdisciplinarité ré-ouvre la possibilité d'un espace d'inter-communication, 
nécessaire à toute culture vivante.



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