Ewen Chardronnet on Sun, 2 Jun 2002 11:14:05 +0200 (CEST)


[Date Prev] [Date Next] [Thread Prev] [Thread Next] [Date Index] [Thread Index]

[nettime-fr] MAKROLAB


MAKROLAB

Résidence Makrolab

<http://makrolab.ljudmila.org>

Blair Atholl Estate, Highland Perthshire, Écosse - mai-juillet 2002

Tramway, Glasgow - août 2002


Le Makrolab est un projet high-tech, art et science, dessiné par l'artiste
slovène Marko Peljhan et dirigé par l'institut Projekt Atol. C'est un
laboratoire conçu pour s'installer temporairement et dessiné pour héberger
de quatre à six artistes et scientifiques qui vivent ensemble en isolation
pour une période pouvant aller jusqu'à cent vingt jours. Le Makrolab fournit
aux artistes et aux analystes de l'information stratégique et tactique, aux
scientifiques et aux sociologues, l'espace et les moyens pour mener leurs
recherches.

Le Makrolab prend place en Écosse dans le cadre de l'Année internationale de
la montagne déclarée par l'Assemblée générale des Nations unies et sera
installé à Blair Atholl, dans le Perthshire, durant l'été 2002. Le district
d'Atholl est un des plus célèbres districts d'Écosse, à la lisière du massif
de Cairngorm. Le Makrolab est installé dans la partie sud du massif, dans
un environnement composé essentiellement de lande de bruyère à proximité de
pentes abruptes montant vers les plus hauts sommets du massif. La résidence
est organisée par l'agence art-science britannique Arts Catalyst, Projekt
Atol pour la Slovénie, en partenariat avec le district d'Atholl, le Centre
for Mountain Studies du Perth College (partenaire académique de l'UHI
Millenium Institute) et le Tramway à Glasgow.

Le Makrolab modélise un nouveau genre d'activité, à la jonction des
divisions disciplinaires traditionnelles. Par sa présence dans le district
d'Atholl, Makrolab espère avoir un impact important dans le domaine de
l'information et de l'éducation artistique et scientifique, tout en ayant
une présence discrète dans l'environnement physique. La structure modulaire
arrive en container, après quoi l'installation est connectée aux réseaux de
communication et aux satellites. Le Makrolab produit sa propre énergie grâce
au vent et à des panneaux solaires.

Le Makrolab sera présenté au Tramway, à Glasgow, pour une semaine durant le
mois d'août 2002, après ses opérations de mesures dans le Perthshire.

Le Makrolab est un projet évolutif - prévu pour durer dix ans - qui inclut
le travail de nombreuses personnes et de nombreuses disciplines différentes
dans son développement.

Le Makrolab opère dans les domaines des télécommunications, de
l'environnement, des mouvements migratoires et des systèmes météorologiques.
Marko Peljhan considère ces systèmes globaux aux multiples dynamiques comme
une source de compréhension du fonctionnement de notre planète aux niveaux
naturel, technologique et social.

Makrolab a été présenté pour la première fois de juin à septembre 1997 dans
le cadre de la Documenta X de Kassel en Allemagne et installé à vingt
kilomètres de la ville dans la forêt de Lutterberg. L'étape II de Makrolab
fut une installation sur Rottnest Island, en Australie, au printemps 2000.
Le projet tel qu'il est envisagé à présent se terminera en 2007, après 
l'Afrique du Sud, pour une installation en Antarctique comme station 
art-science permanente et indépendante dédiée à la recherche. L'essentiel du 
travail au Makrolab est public ; les résultats sont publiés sous forme 
électronique et sont disponibles gratuitement sur Internet ou sur d'autres 
supports informatiques. Le site du Makrolab est
<http://makrolab.ljudmila.org>

Les participants à Makrolab 2002 (hormis le staff Arts Catalyst/Projekt 
Atol)
sont : Ewen Chardronnet, Miles Chalcroft, Abigail Reynolds & Fraser
MacDonald, Matthew Biedermann, Lisa Parks + Ursula Biemann, Helena Johard,
Honor Hargar + Adam Hide, Tim Knowles, Ilana Halperin, Calum Stirling, Helen
Evans, Anna Jakomulska, Katrin Lund et Tomasz Szymura.

Initiative soutenue par Art Council of England, la fondation
Calouste-Gulbenkian, la fondation Henry Moore, SciArt Awards et BT. En
association avec Tramway.



ARTS CATALYST
Arts Catalyst est une agence art-science qui opère dans le vaste champ des
travaux artistiques nécessitant la collaboration avec des scientifiques.

Arts Catalyst soutient notamment la danseuse et chorégraphe Kitsou Dubois
dans ses travaux sur la danse en apesanteur dans le cadre d'un programme de
recherche qu'elle a mis en place sur la gestuelle en microgravité. Arts
Catalyst participe à l'initiative MIR (Microgravity Interdisciplinary
Research) favorisant l'organisation de vols paraboliques d'artistes.
<www.artscatalyst.org <http://www.artscatalyst.org/>

PROJEKT ATOL
Makrolab constitue la quatrième étape d'un vaste projet appelé LADOMIR
FAKTURA (lad = « harmonie », mir = « paix ») et entrepris par Projekt Atol.
Projekt Atol a été fondé en 1992 à Ljubljana à l'initiative de l'artiste
slovène Marko Peljhan dans une Slovénie confrontée à la crise yougoslave et
stimulée dans le contexte local et artistique par les activités du mouvement
NSK (Neue Slowenische Kunst). Marko Peljhan était issu d'un groupe de jeunes
hackers slovènes, d'ingénieurs en chambre et de radioamateurs créant des
avatars aléatoires du système militaro-industriel. Un résultat : un film,
Ladomir, First Surface (1994) - une méditation en couleurs, en lignes et en
mouvements inspirée du Bilder Einer Ausstellung de Vassily Kandinsky,
composé de programmations préalables et de rendus graphiques high-tech en
temps réel. Une installation, Terminal (1996), présentait des écrans de
contrôle aérien projetés dans une galerie avec des retransmissions sonores
de conversations radios entre les pilotes et les contrôleurs en négociation
sur les zones interdites de survol de l'ancienne Yougoslavie. Urban
Colonisation and Orientation Gear - 144 (1996) était une expérience mêlant
psychogéographie et technologie de communication, consistant en un nombre de
membres du groupe arpentant les rues de Ljubljana et portant des versions
bricolées du système américain GPS (Global Positioning System) utilisées
avec des modems sans fil et des récepteurs audio pour créer un collage
d'activités dans les rues et sur le Net. Projekt Atol organise des vols
paraboliques d'artistes et donne de nombreuses lectures, performances et
écrits décrivant un travail de recherche à long terme sur les « conditions
d'utopie évolutive ». Projekt Atol collabore notamment à
World-Information.org, MIR (Microgravity Interdisciplinary Research),
Acoustic Space Lab, Xchange, European Cultural Backbone, Noordung et Arts
Catalyst.


************************************************************
ACOUSTIC.SPACE.LAB
Acoustic Space Lab II tentera en juin 2002 d'établir une connexion entre le
Radiotélescope d'Irbene, Lettonie, et le Makrolab, et également
World-Information.org

Acoustic.Space.Re-search.Lab a pour objectif de réétudier en collaborations
multiples les instruments de communication radio en général, de redéfinir la
« net-radio » au-delà de la confusion dans les standards de médias en
streaming et leurs limitations techniques, et d'établir un nouveau contexte
de recherche sur « l'écologie des données » (data ecology). Plus globalement
d'expérimenter dans le domaine des médias connectés, de la radio et des
technologies satellites.

Acoustic.Space.Re-search.Lab est une coopération à long terme entre de
nombreux individus et groupes artistiques internationaux issus du réseau
Xchange : RIXC/E-LAB (Riga, LV), Derek Holzer (Amsterdam/NL/USA),
RadioQualia (London/UK/Adelaïde/AU), Projekt Atol (Ljubljana/SI) et
L'Audible (Sydney/AU).

Le projet pilote-symposium Acoustic.Space.Lab a eu lieu du 4 au 12 août 2001
dans les forêts de l'ouest de la Lettonie, à Irbene, sur le site d'une
antenne de 32 mètres de diamètre datant de l'époque soviétique. Utilisée
anciennement par le KGB pour espionner les communications satellites entre
l'Europe et l'Amérique du Nord, l'antenne a été laissée à l'abandon et hors
d'état depuis que l'armée soviétique a quitté les lieux en 1994. L'antenne a
été réparée avec succès par les radioastronomes du VIRAC (Ventspils
International Radio Astronomy Center).

Pendant le symposium, une équipe internationale de trente artistes du son,
activistes radio ou net, et des radioamateurs en coopération avec les
scientifiques du VIRAC ont explorés les possibilités de l'antenne. Les
participants ont enregistré des sons et des données de satellites
d'observation et de communication.

La prochaine étape de l'Acoustic.Space.Re-search.Lab est dédiée au
développement de recherche et de projets de communication audio
expérimentaux visant à promouvoir une utilisation tactique et des
interventions prospectives. Acoustic.Space.Lab continuera d'organiser des
workshops, qui fournissent l'accès à des technologies non accessibles au
public, par exemple à d'anciennes (et existantes) installations militaires
top secret (comme le radiotélescope du VIRAC). Il coopérera également avec
des scientifiques, des radioamateurs et des radioastronomes dans une
recherche sur « l'écologie des données » (data ecology) et d'autres
possibilités intéressantes relatives à l'urbanisme, à l'atmosphère et aux
technologies sans fil. Le Lab développera également en collaboration des
projets visant à utiliser les nouveaux réseaux satellites et le GPS, dans
l'idée de prétendre à une interaction publique et à des communications dans
les deux sens dans « l'espace cellulaire » émergent.

Acoustic.Space.Lab a pour objectifs dans un proche avenir, au Radiotélescope
du VIRAC (2002-2004) :

o D'établir une connexion Internet satellite permanente (pour avoir la
possibilité d'avoir la LIAISON avec l'antenne de lieux à distance Ð dans
l'idée de l'utiliser pour des événements, des performances ou des
expositions).

o D'établir les conditions du streaming (pour streamer des événements et des
discussions et échanger les résultats de recherche avec d'autres communautés
de radioastronomie) et d'utiliser ce streaming pour installer un STREAM LIVE
d'observations astronomiques (tentative de rendre audible le son des
planètes et des étoiles proches).

o Le développement d'un SOFTWARE qui permettra le contrôle du mouvement de
l'antenne via Internet.

Acoustic.Space.Re-search.Lab tente également d'établir des connexions pour
développer des collaborations et des projets dans les espaces publics et
urbains, dans les environnements électroacoustiques et également dans
l'espace cellulaire émergent.

Contact : Derek Holzer <derek@x-i.nu >, Amsterdam, Pays-Bas.
<http://acoustic.space.re-lab.net>



WORLD-INFORMATION.ORG
World-Information.Org organise une exposition internationale à Amsterdam en
octobre-novembre 2002. Projekt Atol et Acoustic Space Lab participent à la
préparation de l'événement.
World-Information. Org se fixe comme objectifs principaux : fournir et
protéger l'information publique et développer une e-cologie digitale.

Mission

World-Information.Org est un effort de collaboration entre des organisations
et des individus directement concernés par leur rôle participatif et
l'avenir des technologies de l'information, de la communication et de
l'Internet tels que nous les connaissons aujourd'hui.

World-Information.Org souligne la croissance de l'information électronique
et des technologies de communication à laquelle notre société doit faire
face ainsi que les profondes transformations structurelles qui affectent
tous les aspects de notre vie sociale.

World-Information.Org reconnaît que les TIC ne sont pas de la
science-fiction ; c'est maintenant que nous expérimentons et comprenons
l'importance du développement des communications et des informations passant
par des systèmes complexes de processeurs, et cela exige de l'interface
entre culture et technopolitique la conception de nouvelles idées.

World-Information.Org déclare qu'il ne suffit pas d'étudier l'influence des
technologies de communication sur la culture et les arts, mais qu'il faut
également considérer l'influence des arts et de la culture sur les réseaux
digitaux et les modifications qui en résultent sur la société, la politique
et la pratique artistique elle-même.

World-Information.Org expose des pratiques artistiques se développant dans
un monde de plus en plus immatériel, dans lequel l'information-référence
d'une situation est plus efficace que la situation elle-même, et dans lequel
l'utilisation des réseaux digitaux pour la manipulation des symboles devient
de plus en plus importante.

World-Information.Org montre que la « révolution digitale » et les
changements espérés à la fois dans le travail et la vie quotidienne par
l'utilisation des technologies de l'information et de la communication, en
analogie avec les profondes transformations de notre société qui ont
accompagné la « révolution industrielle » et la prétendue « révolution
Gutenberg », sont également très liés à ce qui se passe dans les
biotechnologies, la biométrique et le mariage « de la chair et de la machine
».

Objectifs
World-Information.Org est un fournisseur transnational d'intelligence
culturelle, un effort de collaboration entre des artistes, des scientifiques
et des techniciens. C'est un environnement pratique, technique et contextuel
pour la production culturelle et une plate-forme internationale
d'intelligence critique des médias.

World-Information.Org surveille et cartographie constamment l'infosphère, le
système nerveux et invisible des réseaux d'information, aussi bien que
l'économie internationale. À travers une exploration artistique et
scientifique des technologies de l'information et de la communication,
World-Information.Org dissémine sa propre vision sur leurs implications
politiques, culturelles et sociales, et stimule l'orientation des pratiques
futures.

World-Information.Org est un agent de la démocratisation digitale et du
respect des droits de l'homme. Éclairant les opportunités, les challenges et
les risques des technologies de l'information et de la communication,
World-Information.Org fournit de l'information pour un développement
démocratique de la société, de la culture et de la politique. Sous le
patronage de l'UNESCO, World-Information.Org permet d'apporter des réponses
aux exigences d'accès de haute qualité à l'information culturelle des
citoyens.

The Institute for New Cultural Technologies/Public Netbase, Vienne,
Autriche. <www.world-information.org <http://www.world-information.org/> >


I-WEATHER.ORG
i-weather.org est un consortium international qui se donne pour but de
constituer le premier climat artificiel répondant à la nécessité du maintien
du métabolisme physiologique humain dans les espaces déterritorialisés de la
globalisation : réalité virtuelle, décalage horaire engendré par les
déplacements aériens multiples, voyage et séjour extraterrestre. Accessible
en tout lieu et à tout moment par chacun grâce au réseau Internet,
i-weather.org rend possible la vie hors de toute géographie naturelle en
proposant un rythme circadien artificiel synchronisé sur une périodicité
endogène du système hormonal et endocrinien humain. En l'absence du cycle
astronomique terrestre nuit-jour, cette périodicité se révèle être de
vingt-cinq heures, de laquelle sont dépendantes par exemple la variation de
la température corporelle, l'alternance veille-sommeil, l'accumulation ou la
sécrétion de substances comme le cortisol ou les oligopeptides.
i-weather.org constitue donc un premier climat spécifiquement humain. La
version '.0b, lancée le 26 octobre 200' à l'occasion de l'exposition All
Design au Museum für Gestaltung de Zürich, sera constamment améliorée en
fonction du développement des connaissances scientifiques quant aux rythmes
biologiques. i-weather.org 1.0b fonctionne dans sa version bêta uniquement
sur la variation du taux de mélatonine en fonction d'une variation de
l'intensité lumineuse reçue par la rétine. i-weather.org '.0b constituera
une sorte de soleil personnel artificiel, oscillant sur une période de 25
heures entre une intensité lumineuse maximale à 509nm et une intensité
lumineuse minimale proche de l'ultraviolet. <www.i-weather.org
<http://www.i-weather.org/> >
I-weather sera uploadé au Makrolab.


ASSOCIATION DES ASTRONAUTES AUTONOMES
l'Association des astronautes autonomes est un réseau planétaire conçu comme
un programme spatial évolutif se développant hors des intérêts militaires,
scientifiques ou commerciaux. L'AAA est un réseau de sensibilisation
politique et culturelle sur les questions liées à : l'art en apesanteur, la
militarisation de l'espace, l'espace et les questions liées à
l'environnement, l'espace et ses implications sur la vie sociale, les
systèmes d'information dans le spatial stratégique, la guerre de
l'information, les savoirs autonomes, la fin du monopole technique sur le
vol spatial, etc. L'AAA se définit comme un fantôme collectif que n'importe
qui peut adopter. L'AAA apporte une participation active aux travaux
artistiques et technologiques sur la globalisation de Makrolab, Acoustic
Space lab et World-Information.Org, soulignant que, à l'heure où l'Europe
économique ouvre ses frontières au libre marché mais peut les fermer pour
des rassemblements sociaux qui la contredisent (type Gênes), ceux-ci
développent une véritable alternative politique et écologique aux systèmes
nationaux et permettent d'espérer la création d'une nouvelle ossature
capable d'influer vers une dimension sociale, culturelle et durable de
l'Europe.
<http://www.lyber-eclat.net/lyber/aaa/quitter_la_gravite.html>
<http://www.rezoweb.com/forum/technologie/aaaroskoforum.shtml>

Conférence alt.space de l'Association des astronautes autonomes le 15 juin 
2002 au Smart Project Space, à Amsterdam avec Jeroen Kumeling, Siebe 
Thissen, Debra Solomon, Jungle AAA, Noortje Marres, Steve Korver, PIDPI
<http://www.socialfiction.org/jungleaaa/alt_space.htm>



_________________________________________________________________
Téléchargez MSN Explorer gratuitement à l'adresse 
http://explorer.msn.fr/intl.asp.

_____________________________________________
#<nettime-fr@ada.eu.org> est une liste francophone de politique,
 art et culture lies au Net; annonces et filtrage collectif de textes.
#Cette liste est moderee, pas d'utilisation commerciale sans permission.
#Archive: http://www.nettime.org contact: nettime@bbs.thing.net
#Desabonnements http://ada.eu.org/cgi-bin/mailman/listinfo/nettime-fr 
#Contact humain <nettime-fr-admin@ada.eu.org>