Title: Pour infos / MANIFESTATION DU 19 JUIN /Pour information :
MANIFESTATION DU 19 JUIN 2003
Retraites
À PARIS, RENDEZ-VOUS
À MONTPARNASSE À 13 H 30
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Retraites
SI VOUS DITES NON A LA PUB DU GOUVERNEMENT AVEC NOTRE FRIC, LISEZ CE QUI
SUIT !
Campagne publicitaire
Notre brave premier ministre doit, courant juin, envoyer aux 26 millions
d'électeurs hexagonaux un "explicatif "sur sa loi sur les retraites.
Deux cas se présentent :
A/ Vous êtes d'accord, en ce cas n'allez pas plus loin, vous perdriez
votre temps.
B/ Vous n'êtes pas d'accord: en ce cas n'ouvrez pas la précieuse missive
gouvernementale, barrez de la couleur que vous voulez votre adresse
inscrite sur l'enveloppe et écrivez dessus, lisiblement: "refusé, retour
à l'envoyeur".
Remettez le courrier ainsi traité dans la boîte aux lettres de votre
choix afin qu'il bénéficie d'un traitement "boomerang" du meilleur
effet..Je pense que le message sera clair.
Diffusez abondamment ce message autour de vous par e-mail, "voie orale" ou
écrite, etc...
De :
culture80 <culture80@wanadoo.fr>
Un site vient de se créer où vous trouverez tout ce qui concerne les
intermittents et leur actualité.
http://www.pieddebiche.com ---------------------------
Raffarin vend sa réforme
Le Premier ministre utilise de nouveau les fonds publics pour rallier l’opinion à son projet.
Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, veut à tout prix faire passer sa réforme. Car s’il n’a pas convaincu les syndicats de la pertinence de ses choix, M. Raffarin n’a pas réussi non plus à rallier l’opinion publique qui lui fait de plus en plus défaut. C’est pourquoi, Matignon vient d’envoyer une lettre à tous les Français (tirée à 26 millions d’exemplaires) pour leur dire «la vérité» sur l'avenir de leur retraite. La lettre signée par le Premier ministre est accompagnée d'un dépliant de quatre pages sur les principales dispositions du projet de loi actuellement examiné par le Parlement. Le coût de cette opération de marketing confiée à une agence privée de publicité, Publicis, est évalué à trois millions d'euros. Elle constitue une première pour un texte de loi.
Il s'agit en fait de la troisième phase d’une active campagne médiatique pour laquelle le gouvernement a débloqué un budget de 15 à 20 millions d'euros. Le 7 mai, le Premier ministre s'était exprimé en direction des Français à travers une lettre diffusée dans la presse. Quelques jours plus tard, il récidivait avec des encarts publicitaires publiés dans les quotidiens pour répondre aux questions «concrètes» de la population, remettre «les pendules à l'heure» et «tordre le cou» aux «affabulations» et «slogans réducteurs». Une campagne de communication tous azimuts qui a également vu la mise en place d’un site internet et d’une plate-forme téléphonique. Sur la forme comme sur le fond, il n’y a rien de nouveau avec cette «lettre aux Français» que M. Raffarin assimile à un devoir de «vérité». «Il est de mon devoir de m'adresser à vous pour vous dire la vérité sur votre retraite» y-est-il écrit. Sa réforme, le Premier ministre la présente comme «sage», «juste», «sociale» et «solidaire». Avec «la conviction d'avoir protégé votre avenir sans reporter le problème sur vos enfants», M. Raffarin conclut que «la France se donne ainsi les moyens de sauver son système social, l'un des meilleurs du monde. Pour cela, il nous faut à la fois le courage de l'avenir et l'attachement à la France. J'ai confiance».
En dépit de tous ces efforts, le gouvernement est loin d’avoir convaincu l’opinion du bien fondé de sa réforme comme le montrent chaque jour les sondages commandités par la presse. Ainsi, selon une enquête CSA pour France-3 et France-Info diffusé dimanche dernier, 53% des Français pensent que le gouvernement devrait reprendre les négociations avec les syndicats. Selon un sondage AOL-Louis Harris-Libération diffusé aujourd’hui par le journal Libération, contrairement à ce que martèle le Premier ministre, plus de tiers d’entre eux estiment qu’il n’a pas tenu compte des critiques sur les retraites. Quant à la réforme elle-même, 54% jugent qu’elle ne parviendra pas de résoudre le problème, selon un sondage publié par le journal Le Monde daté de demain. Mais ce qui préoccupe sans doute beaucoup plus M. Raffarin, c’est que le dossier des retraites a écorné fortement sa popularité, une majorité (51%, six points de moins) a désormais une mauvaise opinion de son action, selon le sondage de Libération.
C’est sans doute pour cette raison que le Premier ministre est moins regardant sur l’état des finances publiques car cette opération de communication, faut-il le rappeler, arrive en pleine période de restriction budgétaire.