[nettime-fr] Information de la liste francophone non exclusive et non modérée nettime-fr-raw

["Louise Desrenards" <louise.desrenards@free.fr>]

    Rappel de la liste de discussion généraliste nettime-fr-raw
    francophone non exclusive / non modérée pour ses colistiers


    L'histoire mythique internationale de la culture critique partagée aux
antipodes, en réseaux des mailing listes transitives de serveurs, commence
en Europe, en même temps que le web public gratuit, avec la création de
"nettime" ; c'est l'événement du club de Berlin à la Biennale de Venise, en
1995. A la fin de l'automne, Geert Lovink et Pit Schultz lancent la liste
anglophone nettime-l. Ils publient la première compilation sur papier dès
janvier 1996 ; une anthologie de nettime paraît en 1999 chez Autonomedia, à
New York, puis ils passent la main à leurs successeurs.

La culture alternative multidisciplinaire hypermédiatisée d'Internet, qui
intègre en temps réel la technique de la communication, ses éditeurs, ses
navigateurs,
ses internautes et leurs objets, activistes et solidaires par sructure et
par consensus, manifeste en premier lieu la revanche politique et collective
de la connaissance scientifique, philosophique et littéraire post-modernes,
inséparable des arts et de la musique manifestes des technologies de la
communication numérique. Net Art et Net culture commencent par célébrer le
retour de l'Europe de l'Est, de son propre fait ; logiquement, dans la
société globale des organisations supranationales, ils expriment une
sympathie "organique", circonstancielle ou événementielle avec les
mouvements altermondialistes. Prenant en compte le code comme écriture et
production poétiques et artistiques expérimentaux, ce réseau se signifie sur
le plan à la fois pratique - technique - et théorique de l'innovation de la
culture, pour le bonheur collectif, et par conséquent en termes
d'avant-garde. Les moins techniciens se revendiquent davantage de
"l'esthétique de la communication" en réseau, interprétation de l'art
conceptuel réalisé par la libre plasticité interactive, dans l'abstraction
du support hyperarborescent, communs, qui se commémorent par des rencontres
et des protocoles matériels urbains. Pour la plupart, l'idée primitive
réside dans l'étendue de la diversité inter-connectée qui discute, en
tendances des communautés s'auto-proclamant aléatoirement ou par affinités,
non dans l'universalité axée par la ligne unitaire d'une organisation
tutélaire.

Cependant, la culture et l'art en réseau se développent également en textes
et arts multimédias sous plusieurs formats des logiciels propriétaires,
parties prenantes de la vidéo, de la captation, et de leurs traitements
techno-numériques, encore impraticables sous le logiciel libre (sinon en
perspective ou de façon complexe pour les utilisateurs qui dans ce cas
devraient recevoir une formation). Dans un processus critique, parfois
contradictoire, au vu de la "pureté de la technique" associée à la "pureté
sociale" du Libre, tous voient leur participation interférente ou pleinière
aux événements des arts vivants, installés ou performés, notamment grâce au
mouvement international des artistes, musiciens et conservateurs de l'art
contemporain, rassemblés dans le premier cycle de la communauté
internationale www.rhizome.org, alors en accès gratuit, créée en 1996
(également liée aux premiers exploits de nettime)... Quant à nous, loin de
la compétence et de la performance des développeurs et hackers sublimes que
furent les pionniers de la communication critique publique en ligne, nous
débarquons à la troisième étape de ce récit, celle de la généralisation du
logiciel libre, de l'auto-édition dans les blogs, des configurations des
listes sur les automates "Sympa", au temps de la performance incontestée des
logiciels propriétaires d'édition, où, devant tant de facilité et de
performance et la généralisation de l'information par Internet, la lutte est
devenue acharnée. Quand les pouvoirs dirigeant le monde stimulés par le
terrorisme suppriment les libertés.

Nous sommes honorés que les artistes et les développeurs "techno" des
Ateliers Nord, en Norvège, liés au premier mouvement fondateur, accueillent
la configuration de la liste nettime-fr-raw dans l'environnement du serveur
de www.anart.no, depuis décembre 2004.

Parmi les affinités électives solidaires avec la liste généraliste
nettime-fr, la liste nettime-fr-raw est la première liste de discussion
publique internationale majoritairement francophone mais non exclusivement
(le cas échéant multilingue), qui ne soit pas modérée pour ses co-listiers.
Nous ne désespérons pas de voir nettime-fr-raw citée en tant que telle parmi
le
noble voisinage, au sommaire du site www.nettime.org. A nous de faire les
preuves de notre singularité polyculturelle et de notre intérêt
incontournables, localement et globalement, tout dépend de votre afflux et
de votre concours selon l'adage : "Paris ne s'est pas fait en un jour".
Comme encore on pourrait dire, aujourd'hui, que "tous les chemins publics de
l'information, de la culture et de l'art mènent à... nettime" :)


A Paris, le 16 mars 2005
Pour les fondateurs, les animateurs et les soixante huit premiers
souscripteurs de nettime-fr-raw



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