Louise Desrenards on Tue, 3 Oct 2006 11:29:27 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] FR-Élections est-ce un piè ge ... ? |
Voilà ce que je pense après avoir mûrement réfléchi à mes prochains engagement de citoyenne volontairement non rattachée à un parti, étant maintenant profondément convaincue d¹un cadre aveugle des cadidatures dans un environnement incontournable. L¹engagement du suffrage universel pour la détermination du vote, dans une loi électorale qui ne respecte pas les opinions exprimées par le vote blanc ou nul, non décomptés, alors qu¹il s¹agit d¹une façon de voter une sanction, ou bien de manifester l¹inadéquation de la détermination possible avec l¹une quelconque des candidatures, étant dans le cadre de proportionnelles insuffisamment représentatives, modifie les intentions de vote par des attributions qui ne leur correspondent pas et qui donnent des résultats improbables, ou alors un pari ironique montant un défi extrême : c¹est exactement en ces termes qu¹il faut comprendre les résultats du premier tour des présidentielles, en 2002. Si cette leçon des dernières présidentielles n¹a pas été entendue par la gauche en l¹état d¹un parti qui se prétendrait encore majoritairement représentatif, précisément à laquelle la population électorale a voulu donner leçon lors des dernières présidentielles, c¹est que la gauche perdra... Soit par abstention, soit par fragmentation. Si Ségolène avait des chances de remporter des régionales, elle n¹en a aucune de remporter des présidentielles parce que c¹est un vote politique délocalisé. La raison est simple, si l¹on veut être élu président( e ) il faut entendre les électeurs délocalisés. Or les électeurs se sont prononcés à deux reprises contre la gauche que représente Ségolène Royale, notamment aux dernières présidentielles, puis à propos de la constitution européenne. Le seul succès politique pouvant présumer d¹une majorité de gauche élargie dans le cadre des présidentielles, c¹est le vote introuvable de la gauche majoritaire contre la constitution européenne. Il n¹y a même pas à discuter de programmes ou de projets, c¹est seulement l¹engagement contre la tendance du système, dans le mouvement anti-constitutionnel (qui fut vraiment une majorité de gauche et non de droite, les analystes durent bien en convenir) qui est attendu par les électeurs possibles d¹un ( e ) président ( e ) de gauche, pour faire oublier l¹échec de Jospin, dans lequel la sourde fatuité de François Hollande, en outre du retrait du lobby israélien gageant contre une juste politique palestinienne alors qu¹au contraire il avait fait solidairement fait monter Mitterrand en 1981, ne fut pas pour rien... Qui est derrière Ségolène, à part son mari que l¹on sait bien maladroit mais bien installé, par conséquent dont on ne pourrait manquer de croire qu¹il sera dans sa manche influent ? Attali : Le lobby de la banque centrale ; Lauvergeon : Le lobby du nucléaire civil, etc... Tout le monde, même le plus mal informé le savent, ou le ressentent cognitivement. Et ce ne sont pas ses idées morales sur ce qui convient ou ne convient pas, ni sur l¹éducation, qui l¹emporteront sur Sarkozy ; ce ne sont pas davantage, dans un contexte guerrier aussi alarmant que celui qui nous environne et dans lequel nous sommes engagés par le lobby français de l¹armement, les aveux de Ségolène d¹incompétence en politique extérieure, et d¹intention de déléguer cet engagement, qui dans le contexte tourmenté où nous sommes avec une Europe majoritairement piégée dans l¹OTAN au solde américain, convaincront quiconque qu¹il ne pas serait incertain, voire iresponsable, de l¹élire comme s¹étant déclarée de son propre aveu ne pouvant être responsable dans ces domaines. Et bien sûr qu¹on ne peut s¹engager de prédire les politiques qu¹on délègue en responsabilité puisqu¹on les délègue, "les seuls délégués" dans ce cas peuvent annoncer leur propre projet... Ce qui est de l¹odre de la nébuleuse tant que les ³délégués² responsables ne sont ni annoncés par anticipation, ni choisis (le choix n'ayant d'objet qu'une fois la présidence trouvée). Quelle politique européenne, sinon le suivi de l¹Europe telle qu¹elle fut ici refusée e qu'elle se poursuit néanmoins? Etc... De tout cela je peux bien vous affirmer que quelles que soient mes intentions de vote, et pourraient-elles bien être de me raisonner pour voter Ségolène : les analyses logiques des résultats possibles sont clairs, si l¹on regarde un peu le climat populaire, social, urbain, rural, en France aujourd¹hui : elle n¹a absolument aucune chance. Elle va faire perdre la gauche de façon historique. Le seul candidat de gauche qui aurait une chance, serait non seulement une personnalité qui se soit illustrée pour le non au référendum, mais de plus qui soit capable de rallier les accords électoraux de tous les partis de gauche et d¹extrême gauche qui se sont prononcés pour le même vote : parce qu'il fut victorieux. Dès lors qui ? Surement pas Strauss-Kahn. Fabius on le craint depuis le Rainbow warrior et le sang contaminé, seulement voilà, il s¹est engagé pour le non. Mais d¹autre part, qui pourrait-il solidariser radicalement à gauche, je veux dire des trotskystes à Emmanuelli, en passant par les communistes, Bové, etc... ? A votre avis, est-ce bien réaliste ? Voilà pourquoi je crains le pire... Plus on appellera à voter Ségolène, plus on s'aveuglera sur le fait qu'elle ne soit pas la candidate politique capable d'emporter le mécontentement contre Sarkozy, et moins on sera en situation de réagir pour chercher d'urgence une autre solution, à gauche... Bien sincèrement, < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/sympa/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net