Louise Desrenards on Thu, 28 Jun 2007 13:31:35 +0200 (CEST)
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[nettime-fr] La France a voté mercredi dernier et s'est installée dimanche
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Louise Desrenards a écrit :
==] La France a voté mercredi dernier nous installons [==
Julien Doré
arrière petit neveu de Gustave
est la Nouvelle Star des élections législatives françaises sauvées
dimanche,
cependant,
hacker la France a des limites dans le forum au nom de la NS
jusqu'à se faire virer par trop volontairement forcer la dose
de pointer le retour de la télé-réalité en obscénité
par la structure même:-)
Il est passé, a transformé, a changé, a gagné, le divorce referme la télé.
Ainsi nous allons librement...
__________________________
Salut je suis Zoo, ce sont les animaux qui m'habitent et leurs rêves
secrets tandis qu'il nous observent, veille sauvage que l'on croit
résignée. Comme eux je connais l'empathie, et mille vies. J'habite à
Paris, probablement.
__________________________
=====] le tampon artiste tatoué sans alibi d'art ici
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The Jean d'Ormesson Disco Suicid est-il un groupe factice ?
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L'or du leurre dans les yeux de Laure
http://www.nouvellestar.fr/videos/?id=ns2_16649
S. : " "Groupe a concept malléable"... en resumé et au delà pour le
uku, j'aimerais juste avancer qu'au delà d'être un artiste contemporain
(il a un tatouage "artiste" dans le dos) je pense que le son l'intéresse
beaucoup (peut être plus proche dans l'écoute du jazz, des harmonies,
même du larsen et des imperfections qui font la musicalité d'un morceau)
et que le ukulele est un instrument très simple mais qui donne au son
une poésie musicale certaine... et qui en plus reprend des vieux code
rock et kitsch.... (je crois que le julien aime le 2 en 1)
En tout cas je pense que les jean d'oz c'est 2 personnes (parce que le
Guillaume il est dans son tripe" Melodrama") qui abordent la musique
comme un terrain de jeu, de faire ressortir la substance des textes et
des mélodies de base... c'est plus de l'ordre du travail en profondeur
de ce qu'est la musique.... et c'est en partie son expérience du travail
sur la musique qui lui a permis certainement d'imposer certaine
orchestration ou au moins d'y participer sur Baltard."
_________________
Z. : " Que puis-je si j'ai déjà vécu mille vies, quand Julien Doré me
les renvoit toutes à la figure, sinon retourner l'émotion de cette
façon, parce qu'elle est trop forte pour s'exprimer autrement ; or de
toutes façons, plutôt qu'en forum-réalité ?
Donc je transmets ce que j'ai à transmettre, pas ce que les autres ont à
transmettre -- ce qui leur revient. A chacun sa singularité et cela
n'est pas à juger, c'est à admettre dans le principe de l'altérité en
commun.
PS / J'ajoute que si je n'étais pas capable de m'émerveiller depuis des
situations apparemment ordinaires, vu la tournure du monde aujourd'hui,
je serais déjà parti(e) dans ma mille et une nième vie. Au moins, avec
lui, je n'en suis qu'à ma millième. A mourir symboliquement et à
renaître sans s'arrêter un peu, on finirait aussi par s'y perdre;-)"
_________________
"A walk in the wide side" est le titre d'un cyber roman de Nelson Algren
=====]===]==]=]=====]===]==]=]=====]===]==]=]]=]=====]
Z : "Donc voilà, "le jean d'oz" (c'est très joli ça et encore une
énigme, le rébus d'oz;-) c'est le hack de la structure des
configurations acoustiques de l'émotion, arrachées à leur source
musicale, métamorphosées en instruments conceptuels.. en quelque sorte
une recherche ; c'est ça ? pas une usine à produire, mais une usine à
trouver pour faire ? La machine à hacker ? Et le Dig Up Elvis, qui porte
ses liens factices, la machine à jouer ?"
www.*myspace*.com/thejeandormessondiscosuicide
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=116628804>
www.myspace.com/digupelvis
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewProfile&friendID=102179902>
http://perso.orange.fr/digupelvis/
=====] Z=====]
"Il a fallu que j'entende Julien au Grand journal de canal + ce 14 juin,
au moment où je me disais ne plus éprouver d'intérêt à le suivre avant
sa prochaine création, pour réaliser d'un seul coup, à l'entendre parler
d'un groupe conceptuel, que Jean d'Ormesson Disco Suicid était
peut-être, probablement, un groupe factice. Comme il y a avait trois ou
quatre pièces musicales, j'avais gagé l'affaire par l'esprit de dérision
(au premier degré)...
Et le désir d'observation des comportements de Julien de renaître...
Miroir critique des groupes "d'effet" revival post-moderne de
consonnance anglophone, quasiment tous caractérisés par le "ZE" dans
leur logo, The Clash, The Stooges... d'où d'Ormesson qui présente deux
"s" aplatis en français.
[Mais c'était bien vrai -- y avait qu'à voir le site] ; alors, encore
une fois, une poiëse à plusieurs topos, qui comporte les tatouages
corporels, le site avec ses liens factices, le myspace, et les quelques
thèmes musicaux juste pour crédibiliser l'installation (mais ceci dit :
dans la dérision, ils sont superbes;-) d'où le yukulele dérision
symbolique de la guitare (je l'avais perçu comme ça, mais pas aussi
radicalement comme prolongement du JDODS, parce qu'il en fait quelque
chose de sonore comme toujours singulier) puis media viatique -- et les
stickers de DUE prennent alors tous leur sens.. .
Par conséquent il n'y a rien de fétichiste dans ce tatouage : c'est un
fragment de synergie (qui ressaisit en même temps un aspect critique du
body art en lui donnant son sens à l'extérieur de lui-même -- qui relie
le corps de l'auteur en l'assimilant à l'environnement des objets de
l'installation dite JDODS).
Mais ça n'avait pas vraiment de rapport avec un ready made (c'est comme
si Duchamp s'était mis en propre corps d'artiste dans sa valise), alors
je ne me suis pas méfié... le ready made est extrait du monde matériel
tel quel ; ici il s'agit d'une poiëse d'auteur, inventée et installée
non seulement à des fins critiques, mais dans une arborescence de
communication d'un ensemble d'activités (dont DUE). Du coup je trouvais
le rapport avec Duchamp ""tiré par les cheveux" ; en fait on serait
plutôt du côté de la Valise ou de La broyeuse de chocolat (le verre
peint). A moins que l'idée n'ait été inspirée plus simplement par le
portrait photographique par Man Ray de Rrose Sélavy (personnage
transgenre de Duchamp travesti en femme). Du coup pour l'amour de l'art
je cite la correspondance de Duchamp avec Desnos, le rêve éveillé, la
parapsychologie à laquelle ils se livraient quand Duchamp était de
l'aure côté de l'Atlantique, et se donnant des nouvelles de Rrose
Sélavy, l'avatar français de Duchamp resté en France -- et parce que
cela faisait partie du processus dynamique du surréalisme.
Certes j'aurais pu y penser à cause des faux réalisés par Duchamp --
dont le nom est associé à celui de d'Ormesson dans le tatouage...
Duchamp auquel on prête d'avoir fabriqué et déposé lui-même les archives
et les estampes de l'architecte révolutionnaire du XVIIIè siècle,
Jean-Jacques Lequeu -- à la vie privée si singulière... Il en est encore
pour écrire des biographies crédibles sur cet architecte en les fondant
sur les archives du cabinet des estampes et de la BN.
Et là je suis impardonnable (ou peut-être d'avoir sous estimé la gravité
persistante de Julien dans tout ce qu'il fait pour faire rire), parce
que je le savais, mais mon quart de neurone restant, comme dirait
Marianne de celui qu'elle partage en deux avec V. Efira;-) s'est remis
en fonctionnement objectif grâce à lui, hier. Brillante virtualisation
symbolique du groupe.
J'avais pas compris le concept lui-même à ce point. Il n'est donc qu'un
seul groupe fait pour être actif, le DUE.. (l'autre n'étant qu'un leurre
dialectique depuis une vitrine -- et critique de MySpace du même coup) :
Le marchand du sel est passé je dois aller dormir, à +"
=====] Z=====]
Il a dit ça, que c'était pas un groupe pour fonctionner, que c'était
critique. Non pas critique d'Ormesson (répondant précisément à Denizot
qui anticipait) mais des groupes de rock que Droo évoque précisément, et
il a cité des noms comme "The stooges" -- tu connais je pense ? si oui,
on voit bien ce qu'il veut dire -- et un autre du même genre mais j'ai
un trou de mémoire, quoiqu'aussi connu, qui avaient tous tellement de S
dans leurs noms, que d'Ormesson en français le faisait avec l'S.
D'autre part je me suis vraiment interrogée sur l'inscription de Duchamp
voisinnant avec Ormesson. Je me demandais si c'était une sorte de badge
ou un totem (cela était il anecdotique ou décoratif, ou cela avait-il du
sens mais alors lequel...?)
Quand on lui a apporté son yukulele qu'il avait laissé en coulisse,
alors j'ai mesuré soudain la taille de l'étui à l'échelle des gens
assis, lorsqu'il a été déposé sur la table (je le savais avant mais ça
ne m'avait pas paru signifiant, sinon la plaisanterie habituelle) ; et
j'ai pensé à une des valises de Duchamp que j'ai vue à Rome, miniature
de l'atelier, des outils, et des oeuvres de l'artiste, comme viatique de
la production de Duchamp, comme sa valise de représentation commerciale
ironique, factice. Et je me suis dit : mais si le groupe est factice,
alors cet étui est la valise et le ukulele une miniaturisation de la
guitare (le ukulele étant attaché à JDODS) ; mais la miniature de la
guitare n'est pas fausse, elle joue parce qu'elle représente autre
chose, ce dont elle porte les stickers, DUE, beaucoup moins facile à
communiquer que le nom communicant Jean d'Ormesson, (qui du coup
devenait un viatique critique, s'il était connoté par le nom de Duchamp;-)
Mais ce n'est pas tout, il commentait tout ça puis avant d'ouvrir l'étui...
Il dit, "d'ailleurs il n'y a rien dedans, il est vide" ; il l'ouvre : il
y a le yukulele, bien sûr, et il le prend avec un geste de fatigue un
peu résigné (me dis-je sans l'interpréter)... Puis, avant qu'il ne se
mette à en jouer, Denizot lui demande "et alors DUE ?" Et il répond :
"Ah ça, c'est mon groupe de rock." Denizot dit "celui-ci fonctionne
alors, il joue" (ou qqch comme ça)" et il répond "oui". Là-dessus, il se
tourne vers Tigane et le sollicite "qu'est-ce qu'on peut chanter?"
(l'autre mutique) "alors j'ai répété avec toi quand même depuis tout ce
temps, tu vas participer là ?" (ou quelque chose comme ça) mais Tigane
est cloué sur place ; donc Julien se met à jouer seul un thème qui n'est
pas le fameux "Pussy" [pour une fois ça change], avec une voix pas trop
claire, mais sincèrement et aimablement quand même.
J'ai pensé que Tigane était flippé d'avoir perdu, mais qu'il n'avait que
19 ans, et que Julien portait bien des responsabilités sur ses épaules
de 24 ans... que c'était aussi une des raisons pour lesquelles il
s'était hacké lui-même sans concession avec cet effort d'arrachement
jusqu'à la victoire...
Enfin, autre signe, un des albums présentés à canal ce soir là se
trouvait être celui-là même d'un groupe de rock de San Francisco/ Los
Angeles, qu'il avait écouté la veille dans sa loge, quand il était seul
dans le car, il l'avait cité à V.Efira venant l'interroger avant le
prime : "Black Rebel Motorcycle Club". Et il l'a fait remarquer à la
journaliste, lui-même frappé par la coïncidence, et donc regardant
l'extrait du clip avec attention puis parvenant à le dire après...
Voilà, j'ai répondu pour deux jours :-) J'espère que vous y trouverez
les indices attendus, je ne peux pas faire mieux car je fonctionne comme
ça par associations d'idées en escalier...
Mais tout ça est peut-être inventé par une falsification des détails ici
même.
=====]Z =====]
"Certes "évident", les leurres sont toujours évidents, par principe,
mais s'ils se désignaient comme leurres ils ne pourraient remplir leur
fonction (d'être pris pour ce qu'ils ne sont pas).
Les pressentir comme faux est encore une autre chose, parce que du gag à
l'engagement artistique si ça peut apparaître cohérent, ce n'est pas
obligatoirement sensé... et voilà ce que j'ai voulu dire, j'ai voulu
parler du sens, de la gravité du sens (du destin des choses et de soi
désigné à la limite du monde des choses -- et de soi comme chose) chez
Julien. Comme résultat émergent de l'ensemble des actes, pris dans leur
continuité et pris dans leur simultanéité... Mais le leurre n'étant pas
péjoratif dans ce sens, étant au sens Baudrillardien le piège à séduire,
une porte du symbolique (individuel et collectif). Ce que Julien met
entre lui et nous c'est le leurre dont il constitue son propre corps
public (les tatouages comme calligraphie vivante, et les images
médiatiques comme calligraphie virtuelle), et tout ce qui s'y relie,
comme oeuvre. Il reste que son corps vivant soit ambigu puisqu'il est
aussi son corps privé et secret ; c'est un registre non double (chaque
aspect public et privé, n'ayant rien à voir avec l'autre), mais l'un
étant le leurre de l'autre dans les apparences, donc antagonique
indivisblement : duale.
C'est irrésistiblement la séduction, conceptuellement et réellement,
incontournable. Le dire n'enlève rien au mystère et c'est ça la force de
communication de Julien Doré. Elle est, comme disait Baudrillard,
"irréductible" (du moins dans l'évenement s'il en fait). Et c'est lui
qui le crée délibérément. Car un leurre se crée (concepts et réalités),
et je voulais dire simplement que c'est en cela qu'il y a toujours une
dimension énigmatique chez Julien (du moins dans le cadre de la NS car
après n'ayant pas eu lieu, je ne pourrais donc le dire) : la question du
vrai et du faux.
Question redoublée par son mode de traitement de la télé-réalité en
live, par rapport à son live en scène, et la recherche d'une maîtrise de
sa communication dans la presse -- en utilisant cette énigme, en
modulant les informations alternatives qu'il donne, puis corrige d'un
support à l'autre, s'il y a erreur dans l'un, de ce qu'il souhaitait
transmettre.
Question qui n'a de réponse que dans le public qu'attire son propre
corps vivant en transfert : tatouages, hacking du mode NS (composition
musicale et mode de vie), et performance, étant aussi en même temps une
critique des médias et des objectifs du jeu, par l'art. C'est une poiëse
(ce qui signifie : un ensemble d'activités cohérentes entre elles), au
niveau de la NS qui ressaisit une histoire personnelle et l'installe en
l'élargissant (bozarts, groupes de rock, fête, etc.); c'est donc aussi
chez lui la forme du destin, comme forme d'oeuvre (et non pas comme
concept social de la "réussite").
Le problème étant qu'à tout perdre dans l'époque des perdants
consentants ou victimes, le poète ne manifeste rien qui ressorte du lot
: il fallait donc accomplir le rite critique NS jusqu'au bout, en le
cloturant par la victoire... Sommet de la performance par lequel il
entre dans un univers warholien... : tout ce qu'il fera sera
arbitrairement magistral et toujours prédictible, dans son media inventé
de la musique (indifféremment des genres du divertissement comme
potentiellement il les intègre tous).
Disons que c'est ma proposition esthétique à propos de Julien, et je ne
pense pas être très éloigné de ce qu'il en a suggéré lui-même.
Cette proposition ne déflore rien du charme et de la magie proposés par
Julien et sa musique, puisqu'elle ne s'attaque en rien à un descriptif,
au contraire elle constitue une hypothèse fictive des signes (donc il
faut par contre les citer), respectueuse du miroir vrai/faux proposé par
Julien, dans un monde dont les pouvoirs ne doutent de rien. J'y vois
aussi une critique à l'acte du temps, de fait.
Dans ses signes il y a entre autre aussi des fragments de références qui
rejouent la mémoire collective. Il ne s'agit pas de dire qu'il
investisse délibérément toute l'oeuvre de Duchamp, ni qu'il la connaisse
lui-même parfaitement, mais pour nous de voir si logiquement cela reste
anecdotique, ou si cela prend finalement et de toutes façons sens
prédictible, par ex par rapport à Duchamp et ce qu'il peut encore
advenir de l'art contemporain ou pas, et de façon tout à fait
surprenante dans son cas du côté du divertissement populaire, toujours
considéré comme art mineur, où au contraire lui fait événement ; et donc
une proposition de dépassement de ce stade de l'art, indifféremment des
disciplines. C'est chez lui une translation, un geste, poétiques à
vocation populaire, mais bien sûr qui supposent aussi la maîtrise de sa
propre discipline musicale dans le champ qu'il en explore et innove,
pour manifester l'ensemble de ses intuitions et de sa sensibilité à la
marge.
=====] Z=====]
Tout de même Julien est un imposteur (qui se consumme contre le
consumérisme et il le fait sans paresse mais avec toute son énergie,
c'est le moins qu'on puisse remarquer), il le dit toujours... d'ailleurs
vous verrez son album solo, il sera génial mais une imposture à ceux qui
en attendent un conformisme musical quel qu'il soit; pensez, s'il va
chercher Bashung et aligne les Stooges avec les Clash, voyons...
Donc :
1. Je signale qu'aligner les "The Clash" avec les "The stooges" est une
provocation à la fois musicale et politique que vous ne relevez pas;-)
Pourquoi à votre avis ? Pensez vous que ça veuille dire qu'il y ait du
"bon", du "pur" du "génétiquement pur" rock'n roll qui ne soit pas cela?
Ben non, ce n'est pas mon hypothèse de compréhension. C'est une critique
du produit et de la production. Pourquoi voulez-vous qu'il ne se
l'applique pas à lui-même justement à propos de JDODS ? Et pourquoi
laisse-t'il dans ce cas DUE à la porte, parce qu'il réinvestit la
valeur, ou parce que ça lui fait plaisir ?
Mon hypothèse est : parce que tel est son bon plaisir -- puisque tout
cela est devenu arbitraire, et le poète étant à la place de Dieu
(Duchamp, Baudrillard, Warhol). JDODS est un miroir critique de DUE par
le leurre de la tendance... donc ausi du rock même corps et âme.
2. Si c'est un leurre on ne te le dit pas sinon par des indices,
évidemment, sinon ce n'en serait plus un... si tu trouves qu'il n'y a
pas assez d'indices mais bon, c'est mon hypothèse d'art contemporain à
propos de Julien;-)
Il y a beaucoup de leurres dans les actes publics de Julien, même dans
ses réponses chatées hier (très subtil et drôle d'ailleurs), Marcelle a
raison.
Le yukulele c'est le leurre subtil comme média du groupe, en place de sa
musique, mais subtil parce qu'il produit un autre son, un son poétique.
De plus je ferai remarquer que sa référence déclarée, ce n'est pas le
surréalisme mais dada : le mouvement critique le plus radical qui s'est
principalement exprimé par le collage ( rappel par Denis sur
http://radiolibre.be/ )
Du moins est-ce mon avis, certes subjectif et arbitraire ; c'est ça qui
est magique avec lui : qu'il fasse rèver, qu'il plonge dans la confusion
des univers multi représentés ; ce n'est pas la renaissance de la raison
ni du goût ni de la valeur...
Voilà. Perso, j''arrête après, car on passerait au point Godwin, du
moins avec moi pour un combat vide, vu qu'il y a certes à discuter mais
rien à prouver. Je ne me lancerai donc surement pas dans l'édification
de la preuve de mes hypothèses.. Ne comptons pas sur moi pour ça. Je
défends un principe ambigu et énigmatique, qui me paraît être l'effet
Julien lui-même, du moins aussi ce qui m'intéresse en lui mais bien sûr
j'attends aussi la musique qui suivra, et comment émergera DUE -- (dans
l'album ou dans un label indépendant, ou peut-être les deux, mais
peut-être fusionnés autrement que prévu, sans rompre avec la plasticité
critique de Julien.
En tous, cas moi au moins je ne m'expose pas à être décu par lui, parce
que j'attends qu'il me surprenne hors catégorie tous niveaux de gout
élevé et de ringardise confondus si ça lui chante, justement c'est lui
qui m'intéresse et son activité. pas les modèles qu'il traverse, si ce
n'est qu'il en consitue des leurres pour "me" séduire... "m" 'attirer.
_________________
"A walk in the wide side" est le titre d'un cyber roman de Nelson Algren
Z : "Si c'est un leurre, on ne te le dit pas sinon par des indices,
évidemment, sinon ce n'en serait plus un... si tu trouves qu'il n'y a
pas assez d'indices mais bon, c'est mon hypothèse d'art contemporain à
propos de Julien;-)
Oui dans le site DUE sur les viatiques qui renvoient aussi à JDODS si tu
as remarqué;-) mais le yukulélé... celui qui s'est communiqué avec le
nom d'Ormesson dans la presse, c'est le media à la fois comme leurre des
médias et de la guitare;-)
Il n'y a pas de vérité là-dedans, dans une installation poétique il y a
toujours l'entrée des circonstances, donc de l'aléatoire et des
probabilités, sinon ce n'est pas une poésie vivante active;-) sa seule
vérité ce ne sont pas ses signes c'est l'événement qu'ils produisent
nécessairement à la perception, mais par une logique hasardeuse, et qui
en est toujours une révélation (par conséquent autre que son assignation).
Mais moi aussi je hacke, alors tu peux bien hacker à ta guise, les
cailloux blancs semés dans la représentation de ces groupes est si
fictive qu'on peut les lire autrement : c'est fait pour ça, pour perdre,
égarer...
Il reste que c'est Ormesson et Duchamp qui sont tatoués sur le corps de
Julien;-) et que le corps de Julien fasse partie du corps propre de sa
stratégie transgenre conceptuelle, c'est une topologie multipolaire
objective - mais ne produit pas, c'est lui qui le dit. Du moins dans le
domaine artistique : en faire sans le produire.
Si Julien refère à Duchamp ce n'est pas en groupie.. c'est un repère
dans une activité. De plus je ferai remarquer que sa référence propre
déclarée, cec n'est pas le surréalisme mais dada : mille fois plus radical.
Du moins est-ce mon avis, certes subjectif et arbitraire (c'est ça qui
est magique avec lui : qu'il fasse rèver, qu'il plonge dans la confusion
des univers multi représentés ; ce n'estpas la renaissance de la raison
ni du goût ni de la valeur...
Vu qu'il n'y a certes à discuter mais rien à prouver. Je ne me lancerai
donc surement pas dans l'édification de la preuve de mes hypothèses.. Je
défends un principe ambigu et énigmatique, qui me paraît être l'effet
Julien lui-même, du moins aussi ce qui m'intéresse en lui mais bien sûr
j'attends aussi la musique qui suivra."
=====] Z =====]
Le problème de l'oeuvre de Julien toutes diciplines confondues c'est
qu'elle est, sous tous ses aspects, parlante (et même dans la recherche
musicale, on l'a vu à travers ce que setha a rappelé ici, et aussi les
contradictions apportées par Rrose Sélavy, qui mettaient le tout en
vibration critique) ; et c'est maléable (comme le langage) l'entrée
insolente et offensive à la fois des arts plastiques (son corps vivant
et l'installation des groupes par des objets), et de l'écriture du
cut-up (collages et morphing), dans la plasticité musicale (justement il
ne s'attaque pas à la grande musique contemporaine, il s'attaque à la
musique de divertissement, celle qui transporte des genres populaires).
C'est, et à la fois n'est pas, un jeu de mots, c'est aussi une syntaxe,
un langage particulier, traversant plusieurs champs à la fois ; alors
évidemment, ça provoque des réponses diffuses et aléatoires comme il n'y
a pas de dialogue direct, comme il n'y a, et c'est tellement plus, qu'un
dialogue poétique.
Je voudrais aussi prendre un exemple ; il y a une toile de Manet (comme
ce n'est ni abstrait ni conceptuel c'est peut-être plus largement
consensuel ?) tout à fait différente des autres de son oeuvre, c'est Le
bar aux folies bergères, sa dernière toile. D'après les reproductions,
j'avais toujours considéré cette toile comme anecdotique, par rapport au
balcon, ou au déjeuner sur l'herbe, ou Olympia, une toile impressioniste
égarée comme une facilité dans son oeuvre, ce que j'attribuais à l'âge.
Le jour où je l'ai découverte dans une exposition rétrospective au Grand
palais, et bien, comment vous dire, j'ai fondu en larmes là, tout de
suite, juste devant... ça m'est aussi arrivé en lisant "Le miracle de la
pelouse", une nouvelle de Richard Brautigan. Bon, ceci dit non pour
parler de moi, mais pour témoigner de ce qu'il ne faut pas attribuer au
fait d'essayer de réfléchir les choses, celui que je n'aurais rien
ressenti...
Si je parle de cela ici ce n'est pas non plus pour m'expliquer
personnellement, mais pour exprimer des exemples que je connais bien,
dans ma propre expérience, qui permettent peut-être de comprendre ce qui
est en cause dans les différents points de vue qui se sont opposés ici.
J'en reviens à ma réaction devant la toile de Manet, après de telles
émotions (qui ne sont pas toujours des larmes de mélancolie mais parfois
le rire au larme, ou l'attirance passionnelle), il faut bien chercher à
comprendre, ou alors on est la proie de ses émotions ou de ses
projections !
Pour le Bar aux folies bergères, c'était un tout autre événement de la
peinture, dans le miroir qui constitue l'environnement de la femme qui
sert au bar ; elle apparaît en même temps en champ et en contre champ
grâce au miroir derrière elle ; il y a l'espace réel de sa vie sociale,
où de plus règne l'ombre du désir -- l'homme qui attend d'être servi (ou
la courtise ?) -- et le contrepoint d'un espace virtuel : son reflet et
celui de la salle dans le miroir. L'instant de son regard de face, le
temps de toutes les vies qu'elle avait eues et de toutes celles
possibles qu'elle n'avait pas eues (les autres gens, figurants dans la
glace pour mémoire d'autes vies) étaient dans la toile, dans le premier
plan et dans le miroir, cela constituait un espace onirique
indestructible. Et s'agissant de la dernière toile de Manet, je me suis
dit que c'était la toile de sa vie ; or cela ne pouvait être compris que
par une interprétation, puisque, évidemment il n'était pas lui-même une
femme. Mais aussi il parlait de la vie des femmes, de la vie sociale, de
l'assignation de classe, de la dérision de la vie, et du temps qui fuit
(tous les âges adultes représentés dans le miroir) etc... Mais il
fallait l'événement de la lumière depuis la matière des couleurs, pour
dire autrement la composition.
Je pense, je suis vraiment, réellement convaincue que Julien est un
artiste intense -- irréductible à l'image et à la perception en temps
réel qu'on a de lui. Il y a en lui la part du concept, la multipolarité
topologique de l'oeuvre, mais aussi la part du hasard qu'il laisse
entrer par l'activité à laquelle il se livre. Le tout étant un art
vivant conceptuel, aérien.
Mais le déclarer est complètement abusif, si on n'a pas tout retourné
dans notre tète pour éprouver la probabilité de cette hypothèse. Du
moins j'aime bien savoir à quoi mon émotion a à faire, si cela est un
signe de faiblesse, ou de sensibilité éprouvée. Donc pour moi, dans ce
genre de recherche il y a aussi une quête éthique. D'autre part, le
second intérêt tout à fait indéniable, c'est qu'à éprouver les choses
les unes au contact des autres, entre récurences et actualités, et
notamment les choses de l'art, et des Lettres, ou des idées, ou de la
société, c'est aussi une façon de sentir s'il y a ou pas innovation dans
un phénomène, en quoi consiste l'événement ou le non événement. Donc
aussi chercher en quoi cette innovation ou ce changement consisterait
particulièrement ; sinon, une fois encore, il serait abusif de déclarer
l'innovation.
Que je dise que Julien soit un grand artiste ne l'accable pas de
prédestination, vu qu'il communique par le don en temps réel: il
apparaît, il disparaît, et réapparaîtra autrement quoique toujours
lui-même ; mais chaque fois cela manifeste un phénomène ou un événement,
ou un signe supplémentaire qui ajoute à l'image dans le tapis. Il peut
aussi disparaître définitivement de la communication. Avec lui on parle
de ce qui a lieu et de ce qui a juste précédé mais qui se communique.
Découvrir qu'il y a des données prédictibles entre les signes qu'il sème
mène à considérer qu'il y aura une suite, mais sans dire quelle elle
sera tant qu'elle n'aura pas eu lieu.
Je veux dire quant à nous public, amateurs, ou curieux, peu importe le
domaine, sur la base de notre propre expérience directe et indirecte, on
n'a pas besoin de savoir pour être capables de problématiser nos
perceptions en connaissance, afin d'édifier notre personnalité sensible
et intelligente. En tirer son propre raisonnement émergent à propos de
ce qui nous enthousiasme ou nous passionne est une forme de conscience
(la conscience n'est pas immanente à l'image divine, elle se cultive).
C'est une façon de maîtriser nos passions quand par trop elles
débordent... mais aussi une façon de ne pas être l'objet de la mode, de
la pub, des médias, de la consommation, ni des manipulations de plus
grande envergure.
Après l'épisode NS hacké par Julien et ce qu'il est advenu de l'oeuvre
de Julien en temps réel de son corps "maléable", plastique, au long de
la NS, (et là on retrouve le body art dans une translation
d'espace-temps, non plus situtationnel), je ne pourrai dire ce qu'il
deviendra à renaître dans ce qu'il va maintenant réaliser, mais c'est
une bonne raison de l'attendre. Personne n'est parfait et surtout pas
les artistes ni les poètes.
Et il va falloir cette fois que j'arrête mes tartines. mais peut-être
fallait-il aller jusqu'à celle-ci pour exprimer mon approche du travail
de Julien en scène réel et virtuel, et son point de vue multipolaire.
Sans accabler la beauté ou la drôlerie spontanés de ce qu'il fait. Mais
en scène il a en plus quelque chose de chamanique (même quand il fait
rire) qui tient à son énergie et aux signes qu'il met en place, et c'est
pourquoi je pense qu'il doive garder la maîtrise de sa voix -- sa
vocalité, jusque dans les cris (ne pas perdre la clarté de la voix qui
crie), des aigus aux graves, car c'est par quoi il rend malléable notre
propre corps à l'écoute.
CONCLUSION
Extrait du chat dans le site de la NS, M6, le 15 au soir :
" moietmoi : Quelle genre d'oeuvres as-tu créé ?
Julien : Mon boulot artistique aux beaux-arts, je continue à travailler
dessus, c'est justement le fait de ne rien vraiment produire. Je faisais
beaucoup de dessin aussi.
sarah : dans quel mouvement artistique tu reconnais tu le plus?
Julien : Je me sens proche du dadaïsme.
[...]
juju1 : quelle est ton rêve ?
Julien : I have a dream...
Julien : =)))
Julien : C'est de continuer dans le domaine de la musique le plus
longtemps possible, de chanter sur des scènes, là où la musique nous
mènera. "
Z : " Pas d'ironie du tout de ma part, S, détail pour moi est très
important : au sens de la peinture c'est l'entrée en matière, l'accès
au-delà du miroir de l'apparence, la porte organique. Et oui, tu nous as
fait entrer dans le corps de la musique, là, et pour moi en tous cas
cela nous ramène au coeur dionysiaque, comme une sorte de révélation du
voyage qui pourrait commencer à la surface de la peau et du tympan, par
le début de ce topic, et finir à l'endoscope dans la musique pour en
découvrir l'aspect inexploré, celui où le mélodrame et la structure
battent indivisiblement ensemble. Reste alors le yukulele..."
EPILOGUE
S : "zoo la messe est dite amen............ et cette nuit durant une
courte pose d'eveil pendant mon sommeil
je venais de realiser que le julien avait réussi a faire un album
virtuel et malléable (même des reprises, il y en a qui ne font que ça)
"gratuit" (sauf pour ceux qui payent la redevance) ou même "payant" dans
le pire de l'esprit capitaliste (sms), dans un son live,
applaudissement inclus et avec en mémoire (pour ceux qui regardent
l'émission) de l'intensité scénique (moment live éphémère que l'on a
tous connu lors de concert où l'on espère temps avoir la vidéo pour
garder l'instant). De la musique en 4 dimensions la voix (très
instinctive que l'on découvre au fur et a mesure du morceau) le jeux
scénique (l'importance du micro-tres gahanienne) l'interprétation
télévisuelle (cadrage et le décor vidéo même les gros plans sur le jury)
et surtout un sentiment propre à chacun lors de la première
visualisation-écoute des morceaux (qui réappropriés par julien
deviennent "des morceaux de julien") et a part je pense lolita... qui
pourrait éventuellement sortir en réel.....les autres resteront de
morceaux live "en mp3".
et puis je me suis rendormie.............. "
http://www.myspace.com/sethageicko
Cut up envoyé par Zoo
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewProfile&friendID=102179902>
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=116628804>
http://www.nouvellestar.fr/
http://www.nouvellestar.fr/ns5/candidats/thematiques/julien/display.jsp?id=ns2_5667
http://www.m6info.fr/html/m6_infos/blog/index.php?2007/06/14/163-julien-nouvelle-star
ENCOR
I : " (...) Une personne (Julien) qui serait à la fois l'artiste et
l'oeuvre (grosso modo, hein, me demandez surtout pas de m'expliquer ou
m'étendre, je m'en sens pour l'heure incapable) dans une sorte
d'installation multimedia (zic, tatouages, télé, médiatisation, groupe
-JDODS- et merchandising -sur le site internet- virtuels...) et qui
poserait in fine la question de la place de l'artiste et du leurre...
(...) "
=====] Z=====]
Absolument d'accord, comme résultat émergent de l'ensemble des actes,
pris dans leur continuité et pris dans leur simultanéité... Mais le
leurre n'étant pas péjoratif dans ce sens, étant au sens Baudrillardien
le piège à séduire, une porte du symbolique (individuel et collectif).
Ce que Julien met entre lui et nous c'est le leurre, dont il constitue
son propre corps public (les tatouages comme calligraphie vivante et les
images médiatiques comme calligraphie virtuelle), et tout ce qui s'y
relie, comme oeuvre. Il reste que son corps vivant soit ambigu puisqu'il
est aussi son corps privé et secret ; c'est un registre non double
(chaque aspect public et privé, n'ayant rien à voir avec l'autre), mais
où l'un étant le leurre de l'autre dans les apparences, il se présente
antagonique, indivisblement duale. C'est irrésistiblement la séduction
même, conceptuellement et réellement, et c'est incontournable.
Le dire n'enlève rien au mystère et c'est ça la force de communication
de Julien Doré. Elle est, comme disait Baudrillard, "irréductible" (du
moins dans l'évenement s'il en fait). Et c'est lui qui le crée
délibérément.
Car un leurre ça se crée (concepts et réalités) ; c'est en cela qu'il y
a toujours une dimension énigmatique chez Julien (du moins dans le cadre
de la NS car après n'ayant pas eu lieu, ne pourrait donc se dire) : la
question du vrai et du faux. Question redoublée par son mode de
traitement personnel de la télé-réalité en live, par rapport à son live
en scène, et la recherche d'une maîtrise de sa communication dans la
presse -- en utilisant cette énigme, en modulant les informations
alternatives qu'il donne, puis corrige d'un support à l'autre, s'il y a
erreur sur ce qu'il souhaitait transmettre dans l'un. Comme un grand
territoire calligraphique transgenre.. Question qui n'a de réponse que
dans le public qu'attire son propre corps vivant en transfert :
tatouages, hacking du mode NS (composition musicale et mode de vie), et
performance, sont aussi en même temps une critique des médias et des
objectifs du jeu, par l'art. C'est une poiëse (ce qui signifie : un
ensemble d'activités cohérentes entre elles) au niveau de la Nouvelle
Star, qui ressaisit une histoire personnelle et l'installe en
l'élargissant (bozarts, groupes de rock, fête, etc.); c'est donc aussi
chez lui la forme du destin comme forme d'oeuvre (et non pas comme
concept social de la "réussite").
Le problème étant qu'à tout perdre dans l'époque des perdants
consentants ou victimes, le poète ne manifeste rien qui ressorte du lot
: il fallait donc accomplir le rite critique NS jusqu'au bout, en le
clôturant par la victoire... Sommet de la performance par lequel il
entre dans un univers warholien... : tout ce qu'il fera sera
arbitrairement magistral et toujours prédictible, dans son média
transgenre inventé de la musique (indifféremment des genres du
divertissement, puisque potentiellement, "éventuellement", il les
intègre tous).
Disons que c'est ma proposition esthétique à propos de Julien Doré, et
je ne pense pas être très éloignée de ce qu'il en a suggéré lui-même.
Cette proposition ne déflore rien du charme ni de la magie proposés par
Julien et sa musique, puisqu'elle ne s'attaque en rien à une quelconque
vérité, au contraire elle constitue une hypothèse fictive des signes
(donc il faut par contre les citer), respectueuse du miroir vrai/faux
proposé par Julien, dans un monde dont les pouvoirs ne doutent de rien.
J'y vois donc également une critique à l'acte du temps social réel.
Dans ses signes, il y a entre autre des fragments de références nobles
ou ordinaires qui rejouent la mémoire collective, toutes disciplines et
informations confondues. Concernant Duchamp, il ne s'agit pas de dire
qu'il investisse délibérément toute l'oeuvre de Duchamp, ni qu'il la
connaisse lui-même parfaitement, mais pour nous de voir si logiquement
cela reste anecdotique, ou si cela prend finalement et de toutes façons
sens prédictible par rapport à Duchamp en dada, et ce qu'il peut encore
advenir de l'art contemporain du media, ou pas. Et de façon tout à fait
surprenante dans son cas, du côté du divertissement populaire
habituellement considéré comme art mineur, où au contraire lui fait
événement d'art plastique pluridisciplinaire. Ici est proposée une
possibilité de dépassement du stade de l'art en regard du vecteur,
indifféremment des disciplines.
C'est chez lui une translation, un geste, poétiques, à vocation
populaire, mais bien sûr qui supposent aussi la maîtrise de sa propre
discipline musicale dans le champ qu'il en explore et innove, pour
manifester l'ensemble de ses intuitions et de sa sensibilité à la marge.
Praxis multidisciplianire fusionnée dans son propre corps vocal et
plastique.
PS / à propos du blog de M6 : j'ai d'abord été déçu par l'entrée de
l'obscénité (l'exhibitionnisme du privé réel) de la télé réalité pour la
première fois dans la communication télévisuelle de Julien NS. Puis,
après des discussions par mp et des retours de vision différente de la
mienne, je me suis dit que non, cela ajoutait encore en profondeur... et
les raisons sont dans le texte ici.
La broyeuse de chocolat transforme La mariée mise à nu en question de la
transparence et de l'opacité de l'oeuvre, car dans le jeu diptyque du
Grand verre se situe l'irréductibilité à la technique et au support, et
donc à la production et à la société, du concept à la praxis
Il y a le désir, il y a le plaisir, il y a la consummation, qui
retournent le media sur la personne, à partir de quoi elle commence à
envoyer ses messages, et devient un média elle-même. Self media depuis
le vecteur qui lui a procuré l'accès à l'interface publique. C'est en
temps réel, et en progrès de durée, irreproductible, provisoire et
plastique : juste un événement énigmatique hacké des conditions
spectaculaires.
POST SCRIPTUM
=====] Z=====]
Encore sur le Blog de M6 : A propos de la communication télévisuelle de
Julien Doré : jamais l'obscénité de la télé-réalité, pourtant qui fait
partie théoriquement du jeu de la NS, n'avait pu parvenir à atteindre le
chanteur... jusqu'au lendemain de sa victoire après une nuit de fête...
lorsque la caméra implacable l'accueille à son arrivée à M6 pour
commencer une journée d'interviews, alors qu'il n'a pas dormi...
Paradoxalement, c'est une personne de la maison M6 qui fait entrer
l'exhibitionnisme de la vie vraie dans le champ, ce ne furent pas ses
partenaires de jeu... et c'est tout dire de l'emprise du media dans
l'autorisation qu'il confère à ses représentants, de faire entrer dans
le champ public le champ privé de leur relation désirante ou
passionnelle avec Julien, comme pour réaliser in fine ce qu'il avait pu
éviter jusque là... l'obscénité du media à la place de l'autre. D'autre
part, dans les interviews qui ont suivi, des journalistes ont voulu
montrer leur complicité ce qui rendait l'objet vulgaire...
Bref, tout cela commençait à effacer l'intégrité critique du personnage.
Le media le contaminait, le rattrapait et c'était fatal... Il s'en est
chaque fois tiré par un geste ou des mots élégants, pour calmer le jeu,
mais tout de même... Puis, après des discussions et des retours de
vision différente de la mienne, je me suis dit que non, cela comme
documentaire ajoutait encore en profondeur et les raisons sont dans le
texte de conclusion. Parce que la stratégie qu'il a installée avec le
public est celle d'un dialogue messager avec lui, le message du message,
le méta-message comme méta-média.
Après "Le mal aimé", en fait "le mal compris" envoyé sous la forme d'un
message dérisoire de l'éternel "incompris" (le paria, le poète), à la
fin du dernier prime, le dernier message de sa série télévisuelle aura
été pour qui voulut montrer sa main sur lui le lendemain : à qui il
répondit en toute clairvoyance d'une part par la simplicité d'un geste
affectueux et rassurant, vu de dos par la caméra en contrechamp, le
matin, puis faisant rebondir sa réponse deux soirs après, sur la scène
de la fête live des 20 ans de M6, signant pour le public par le choix du
titre de sa chanson, qu'il restait "Freed from desire" -- toutes
situations confondues... Et à bon entendeur, salut. Le fatal c'est
l'homme, pas la scène (qui n'est qu'un destin:-)
Et voyons plus tard. Mais, même si l'hypothèse de l'art n'était pas
confirmée par la suite, du moins fit-il une installation critique de la
Nouvelle Star dans un dispositif de séduction hyperbolique de sa vie en
live, retournant la télé-réalité sur le media dans l'exécution de sa
propre règle, pour l'accès direct au public, et par la victoire finale
bouclant magistralement sa première valise poiëtique, comme un boîte de
Pandore, avec une part de notre propre virtualité dedans.
Sous son lead singer nous avons tracé une calligraphie virtuelle avec
lui, nous avons planté un peu d'art émergent collectif, dynamique dans
une société qui s'y dérobe. Nous nous sommes surtout amusés, ce qui est
salutaire contre l'ennui commun, et justement parce qu'il n'y avait pas
d'éternité, mais une fin. Aparaître, disparaître, c'est la forme de
l'événement. Il réapparaîra différent, demain.
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