astrëe galbiatta on Sun, 10 Aug 2003 20:22:58 +0200 (CEST) |
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Re: [nettime-fr] (Version corrigée) L'Education impossible : Sur l'affaire Cantat |
Selon Louise Desrenards <louise.desrenards@free.fr>: bon... bouillie pour les chats, absence totale de dramaturgie, théorie sociologique sous-jacente tout à fait discutable instrumentalisée en ornement d'argumentation, --- peut-on se croire en écrivant (non, pas même écrivant : alignant des choses comme ça au kilomètre logorrhéïque...) ainsi ? les experts en propagande perplexe de v.n.a.t.r.c.? traiteront de tout ceci à fond dans une imminente réponse. d'alleurs, tiens, pour nous aider & le public à comprendre précisément de quoi il s'agit vraiment, un traducteur, s'il vous plaît, pour avoir une version française ? v.n.a.t.r.c.? in solidum. > Une analyse personnelle sur cette triste affaire où l'on voit se pointer la > question toxicologique... Pas de lâcheté : la question toxicologique ne > change rien aux responsabilités en cause de la victime et du meurtrier et > voici pourquoi... > > Qu'il s'agisse d'alcool ou d'héroïne, d'amphétamines ou d'anxiolytiques pour > l'agresseur présumé ou pour sa victime... il reste qu'il nous importe > quelque chose de précis, à nous, féministes organisées ou non organisées de > la cause de l'égalité des sexes actives contre le machisme "tendance", qui > sévit de plus en plus dans les couches des cadres ou de la moyenne > bourgeoisie, (voir les statistiques de "Femmes battues", où sans faire de > populisme ce qui reste de prolétaires demeure encore à respecter > majoritairement les femmes). > > Il reste en effet que Marie Trintignant (paix ait son âme) aurait-elle > d'autant plus mal supporté les coups qui lui furent portés que son corps et > son cerveau fussent préalablement dans un état toxicologique, si tel était > le cas (sous-entendu actuel dans une certaine presse de bon goût, peut-être > sous la nouvelle influence des lobbies de l'Entertainment concernés par > l'affaire), et même dans un état toxicologique avancé, il ne pourrait y > avoir du point de vue éthique que des circonstances aggravantes pour > l'agresseur, d'avoir atteint une personne affaiblie dans sa possibilité de > réplique pour se défendre. > > Circonstances plus aggravantes encore si l'agresseur se trouvait quant à lui > dans un état similaire de celui de sa victime : celui affaiblissant sa > capacité de réprimer un penchant d'instincts violents caractériels, à > l'ordinaire, à l'encontre de quelqu'un d'autre considéré comme devant être > "réduit", circonstances le mettant au contraire en situation d'appliquer ces > instincts de façon décuplée par cet état particulier. > > Aimer, communiquer, vivre en société suppose la conscience de sa > responsabilité par rapport à l'autre (pas seulement l'inverse comme seul des > enfants on pourrait admettre q'ils le pensent), et de se connaître soi-même. > > Le principe même qu'un homme réalisant son pouvoir sur une femme en passant > à l'acte de la frapper, même d'une gifle telle qu'il paraîtrait encore > normal d'en porter à des enfants (à voir si cela même est encore admissible) > est inadmissible : la tolérance idéologique ou culturelle entraîne > l'autorisation légitime du passage à l'acte abusif et donc supposant une > possible fin tragique. Notamment conjugalement entre amants, époux, parents > etc... hétéro ou homos tous inclus (dans la mesure ou l'un des partenaires > homos serait dominant sur l'autre). > > Mais aussi entre hommes majoritairement solidaires en fratries, claniques ou > familiales, communautaires ou groupusculaires, par rapport aux femmes, quand > au moindre problème on fait taire les cris de la femme qui ne s'est pas > constituée à l'image sociale des hommes, plutôt qu'adresser la critique ou > regarder à qui, ce qui, a causé ces cris... > > Cela vaut donc aussi pour les pères de famille par rapport à leurs fils > lorsqu'ils s'associent pour simplifier contre la mère opposée, marquant > l'autorisation de la transgression à laquelle certains fils se livrent > légitimement ensuite à des violences contre leur propre mère, lorsqu'elle > tente de contrarier leurs entreprises destructrices ou auto-destructrices en > l'absence d'un père vigilant (ce qui est plus fréquent qu'on ne le croit). > Ce qui peut encore s'appliquer entre les frères et les soeurs, les pères et > les filles ; etc... > > Se pose alors tout un problème en cascade de l'éducation dans notre société, > lié aux représentations de la communication et de la consommation, toujours > manifestes d'appels subliminaux addictifs flattant l'ego des hommes > socialement dénarcissisé, notamment dévourvus de leur puissance politique > (je ne parle pas ici des partis politiques mais du libre-arbitre éduqué pour > transformer son environnement critique face au pouvoir). > > > On dira même que si l'hystérie des femmes est souvent un garde-fou > social, une mise en garde, une veille sur le danger couru par les proches ‹ > même à leur insu et donc de les en avertir contre leur gré, du moins en > forçant de la voix démonstrative leur refus d'ouvrir les yeux ‹ ou dans un > environnement social donné : le machisme écrase cette vigilance. > > Il y a un dérèglement grave de l'équilibre des contradictions sociales à > vouloir anéantir l'énergie ou l'appel des femmes, à vouloir les faire taire > dans leur différence dès lors qu'elles ne s'expriment pas dans la façon d'un > homme. Et donc, il ne s'agit pas seulement des femmes au service > d'elles-mêmes à l'assaut de leur liberté et de leur égalité, y compris > amoureuse, mais encore jusqu'aux femmes traditionnellement ou par goût > soumises aux hommes dont la fatuité ou l'immaturité comme partenaires > masculins n'a d'égal que leur prédominance dans un rapport de force qu'ils > instrumentent de toute pièce, à la dimension inversement proportionnelle de > la convenance de leurs partenaires féminins (ou dominés), au point d'avoir > perdu jusqu'à la conscience d'une utilité sociale des différences, y compris > à leur propre profit personnel ou familial. > > Le maintien de la famille aussi, même si cela peut paraître réactionnaire, > est parfois une clé sacrificielle des femmes pour sauver l'éducation ou la > santé psychique des enfants ‹ dans d'autres cas la séparation ou le divorce > également, etc... > > > Pour en revenir au degré du passage à l'acte lui-même : Il est à > considérer que le passage à l'acte de gifler une femme, ou alter partenaire > dit "faible" et néanmoins contrariant, "pour lui apprendre", pour lui donner > "une bonne leçon", ou pour "marquer d'un pouvoir" le territoire humain > agressé, en mettant à distance ou "en respect" l'entourage bienveillant ou > protecteur de celui-ci, ne peut en aucun cas relever de la légitimité mais > de l'exception accidentelle, circonstancielle (et vice versa d'une femme sur > un homme, d'ailleurs) et dans la plupart des cas concerne par principe la > criminalité, quelle que soit la singularité ou les habitudes particulières > des individus en cause. > > Dans le cas ou le saisissement par la violence rend victime, torture ou tue: > il ne saurait y avoir d'autre considération que celle de la pathologie > habituelle de l'agresseur, ou sa volonté meurtrière : sauf à le considérer > comme un imbécile irresponsable de lui-même ‹ a fortiori, un état > toxicologique de sa propre part ne pourrait davantage l'excuser, dès lors > qu'il en serait rendu plus dangereux ni comme on l'a déjà dit, dans un état > similaire de sa victime qui aurait rendue celle-ci plus faible encore. La > société, l'environnement des autres, se doit donc de le mettre hors menace. > > Un meurtre dans de tels cadres serait-il prémédité ou accidentel voir s'il > était lié à des causes extérieures, resterait un meurtre pour l'essentiel du > sens de son fait, et quelle que soit le résultat de l'enquête : sauf si elle > menait à reconnaître une conséquence meurtrière liée à un état de légitime > défense, de fait ‹ or nous sommes loin de ce cas dans celui qui s'abat sur > les femmes dites battues, quel que soit leur milieu social. > > Une simple gifle de "bonne gifle" à "petite gifle" d'autorité à l'égard d'un > enfant immature par définition n'est certainement pas de l'ordre de > l'éducation, mais de l'éducation prise au dépourvu ; à l'égard d'un autre > adulte sain de corps et d'esprit dans une situation conflictuelle normale > (j'entends que les causes du conflit soient ordinaires), c'est une violence > caractérielle ou paranoïaque contre le respect du corps et de la pensée > autonomes de l'autre ‹ et l'on sait bien, d'ailleurs, comme la violence > contre le corps (voir jusqu'à la mort du corps réfractaire) est une arme des > souteneurs en cas de résistance de leur cheptel prostitué, violences > physiques atroces, ou simplement anesthésiantes du genre addiction > toxicologique pour résoudre l'insoumission. > > Cette disposition de la soumission toxicologique d'un être par un autre > entretenant opportunément pour son pouvoir une addiction partenariale, se > retrouve dans maints rapports psychologiques pervers même familiaux ou > amicaux, qui ne relèvent pas de la criminalité apparente du passage à > l'acte. > > > Je veux dire enfin qu'une mode enfoncée à coup de musique communicante > et Pavlovienne associant les paroles aux perceptions et au geste codé de la > danse, quelque soit la musique des boîtes et la connotation sexuelle ou > culturelle singulière concernée, s'est substituée à l'éducation via les > medias (d'ailleurs ces musiques faisant partie de tout l'environnement > urbain constituent des medias en elles-mêmes), par intégration culturelle. > > Par là, je veux dire que le hip hop de la seconde émergence (je ne parle pas > des Last Poets, bien sûr), et le Hard Rock, y compris l'exception de celui > qui porte plutôt l'"androgynie sacrifiée du post-romantique, le modèle > christique individué fut il anté-christ" (Surel), maintiennent le modèle > dominé/dominant, sado/maso en survivance du modèle machiste du sexe fort et > du sexe faible, et la dialectique du maître et de l'esclave tels que les > matérialistes révolutionnaires trouvèrent, à l'opposé dialectique, fondé de > les combattre. > > Ces musiques chantées nous qui nous ont familiarisés avec un retour du > machisme et de ses codes même dans les milieux androgynes, le machisme > serait-il parfois paternaliste ou patriarcal bienveillant (IAM, Akhenaton ‹ > même si on les apprécie par ailleurs) et non "niquant sa mère" (encore que > le métisse Joey Starr n'aurait probablement pas réchappé judiciairement > d'une situation analogue à celle du chanteur white au nom franco-français de > Noir Désir, duquel la voix semblait prescrire la bonne contestation > politique plutôt que la haine sociale). > > Et notamment le gangsta rap west coast a mis à la mode jusque dans le rap > local la "bitch", non la pute telle une prostituée, mais la pute comme > "salope", "ma salope" c'est ma copine ; ainsi est devenue "My girl", "My > Sister" ‹ et même "morphine" du rock ‹ du blues... > > A travers "la salope", non seulement l'image de la séduction mais celle de > l'amour devient celle de la faiblesse propre de l'homme, d'en pincer de > désir pour "quelque chose" qui sauf le désir (la pulsion étant définie dans > le même jeu comme "mauvaise", simplement parce que l'intimité avec une femme > perturbe la communauté de la fratrie des copains, et donc ne vaut rien : > seule la fratrie valant). La femme autonome et déterminée y compris et > d'autant plus si elle maintient sa quête de jouissance sexuelle vers les > hommes, devient donc représentativement une altérité radicale périphérique > de la communauté qui se clône et imite son propre signe d'un individu à > l'autre : l'ennemi de sa propre communauté de même sexe, puisque transfuge > de celle-ci à la marge de celle des hommes, et donc ennemi plus encore de la > communauté des hommes qu'elle menace de différence, même pas d'entropie, et > donc de désunion des codes, "ennemi" de l'homme qu'elle fréquente dès lors > qu'il s'identifie à la communauté des hommes, s'agirait-il de la communauté > citoyenne des hommes dans son entier, dans les sociétés qui conçoivent la > citoyenneté en termes de communautés et notamment sexuées. > > En quoi consiste la misogynie dominante actuelle, qui s'est développée > localement dans la mutation culturelle de la société républicaine à la > société néo-libérale à l'image d'un modèle communautariste lié à la > démocratie américaine, gangs inclus (voir le dernier film de Scorcese). > > Ajouter à cela la complaisance tendance sur la question de la soumission > dans le porno, porno dont on connaît bien les liens économiques avec les > secteurs mafieux qui en négocient les modèles rentables et cela aurait-il > l'air d'être de l'art, tel que tout l'art contemporain de la dernière > décennie par exemple s'amusa à le jouer et à le cotoyer, comme toute une > intelligentsia, à la traîne d'un tissu social post-moderne qui s'y adonnait > "en privé" de toutes façons sans idéologie transcendantale, au moins à le > "voir" sinon à le pratiquer (ce qui s'est généralisé à travers les pratiques > y compris échangistes) et franchement : entre celles qui l'ont cherché et > celles qui l'on subi par amour... Pensez-vous qu'ici on ait fait le tour de > la question ? > > Le problème est grave ; toute généralisation des comportements pervers > singuliers, s'ils peuvent être admis dans une rareté pragmatique devient > accablante dans sa généralisation, bien au-delà des personnes qu'elle > concerne directement... > > Cette analyse pour autant se veut éclairante, sans être un appel à la > répression. > > Louise D. > > PS > Méditons aussi que Joey Starr doit probablement de ne pas avoir commis de > meurtre ‹ attention, je veux dire en premier lieu "sans avoir voulu le > commettre", disons du meurtre même par accident ‹ au fait qu'il ait été > l'objet d'un dépôt de plainte en temps voulu par une de ses compagnes > victimes ‹ il a même fait de la prison je crois, mais en tous cas pas pour > avoir tué : ce qui est vital‹ pour lui aussi. > > Et donc, la fille qui a déposé la plainte a bien fait non seulement pour > elle et pour les compagnes suivantes de ce monsieur, mais pour lui-même, > l'ayant mis face à la réalité de la règle à ne pas transgresser avant que > ses transgressions en ces domaines ne l'aient mené au pire de lui-même et de > s'en trouver définitivement exclus ‹ ou mort à la vie, biologiquement ou > socialement, lui-même. > > De sorte que Joey Starr même odieux ne peut rester totalement antipathique, > et la fille qui l'a empêché de commettre le pire s'est comportée de façon > responsable. > > On a toujours tort de se taire sur les violences ; à vouloir protéger les > êtres qui les exercent ou ceux qui les subissent : on les accable non d'un > destin mais de fatalité et on la redouble pour les autres. > > Il faut choisir le destin ou la fatalité : ceci vaut non seulement pour les > violences mais pour tout élément représentatif y compris matériel de la vie > en société pour ceux qui pensent encore la liberté relative et la révolution > de l'instant. > > > ¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨ mais veux tu mais veux ____________
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